Y aura-t-il une grève des commerçants à partir du 2 janvier 2017 ? L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et l'Association nationale des commerçants et artisans (Anca) disent non. Le chargé de communication de l'UGCAA, Abdelkader Boucherit, a affirmé qu'il n'y a aucune grève qui se profile à l'horizon à l'initiative des commerçants. Comment peut-on expliquer alors ce mystérieux appel à la grève ? Pour lui, « il s'agit ni plus ni moins que d'un appel anonyme et rien d'autre ». « C'est une manipulation. On veut provoquer le désordre, c'est tout », a-t-il précisé. « Nous n'avons jamais appelé à la grève. Ce n'est pas le moment de le faire. Il y a des règles à suivre. Nous n'agissons pas dans l'anarchie », a-t-il ajouté. Il a accusé enfin des partis politiques de manipuler les commerçants. Il conclut en disant ne pas comprendre l'acharnement de certaines parties pour déstabiliser notre pays ». Notre interlocuteur a soutenu qu'il n'y a aucune raison valable qui peut pousser à faire grève. Selon lui, les nouvelles mesures de la loi de finances pour 2017 ne pénalisent pas les commerçants. Car « celles-ci toucheront beaucoup plus les consommateurs et les travailleurs », a-t-il fait remarquer. Le président de l'Anca, Hadj Tahar Boulenouar, renchérit en accusant des importateurs et certains producteurs nationaux d'être à l'origine du tapage. « Les barons de la spéculation veulent augmenter la demande pour mieux vendre et porter à la hausse leur marge bénéficiaire », a-t-il accusé. Boulenouar se veut rassurant. « Les prix de certains produits tels que la pomme de terre, la tomate, l'oignon vont connaître une baisse dans les prix à partir de 2017 ». Concernant les prix des autres produits (fruits et légumes, viandes rouges et blanches), notre interlocuteur a indiqué qu'ils « resteront stables ». Il a enfin fait savoir que les marchés de gros et de détail vont assurer l'approvisionnement du marché d'une manière régulière. « Nous appelons les producteurs à la sagesse et éviter de procéder aux augmentations des prix, sous le prétexte de la loi de finances », a-t-il lancé.