La formation en Algérie est loin d'être définitivement relancée sur des bases solides. Les obstacles que rencontrent les associations et clubs formateurs ne cessent de se multiplier. C'est d'ailleurs le cas du club Union Mostaqbal Achbal Sahel. S'entraînant chaque saison sur la pelouse du stade communal de proximité de Hammamet, le club risque de ne plus avoir accès à ce stade encore en travaux. La raison est simple, les habitants à proximité de l'infrastructure sont contre la réouverture du terrain, qui peut mieux servir comme passage pour piétons. Un blocage qui a irrité le président du club de Hammamet, Abdelkrim Korichi. « Nous avons entamé la saison sur le terrain de handball. Je suis dans tous mes états, puisque les habitants à côté du stade ont procédé à la fermeture d'un passage créé par l'APC devant leurs villas. C'est un drame, puisqu'on veut perturber notre activité destinée à la formation des jeunes. Quand on veut qu'un terrain aussi vaste soit fermé, c'est l'avenir des enfants qui sera mis en péril. Et, c'est carrément de l'incompréhension », a-t-il déploré. Réélu dernièrement pour un nouveau mandat, Korichi a appelé les habitants à ne pas se précipiter, car plus de 300 jeunots vont se retrouver inactifs. « Un club formateur a un rôle important à jouer pour préserver notre jeunesse des fléaux sociaux. Pourquoi n'a-t-on pas réagi quand il s'agissait de récupérer le stade des délinquants, qui, à l'époque, avaient pris le terrain pour un fief. Je ne veux pas m'engager dans un bras de fer avec quiconque. Mais pour protéger mes athlètes, je suis prêt à aller loin et ne pas abdiquer ». Interrogé sur l'avancement des travaux de réfection du stade, Korichi a signalé que l'enceinte ne sera pas réceptionnée avant deux mois. « Le chantier a été ouvert dès le mois de mai, alors que le projet allait être terminé avant le mois de septembre. Malheureusement, la chute de deux gradins a faussé tous les calculs. Il fallait construire un mur de soutien. Actuellement, les travaux avancent à une cadence que je juge trop lente. J'aurais aimé qu'il y ait un volume de travail plus consistant, puisque ce n'est pas toujours facile de s'entraîner sur un terrain de handball, alors qu'il s'agit d'une équipe de football ». Korichi, qui gère son club avec un petit budget, a estimé que beaucoup de personnes ne croient pas en la formation en Algérie. « J'essaie avec l'aide de mon équipe dirigeante de créer cet esprit d'équipe auprès de mes jeunes. D'ailleurs, nous veillons chaque saison à assurer tout ce qui est nécessaire comme équipements sportifs et matériel pédagogique. Tout cela va inciter les jeunes à venir s'inscrire et les techniciens à continuer leur travail. Il y a encore ceux qui veulent nous freiner ». A propos du jumelage qui était prévu avec la mairie de Bologne, l'expert dans la formation des jeunes talents, a fait savoir que la convention n'a pas encore été signée. « Je vais essayer de recontacter l'initiateur de ce partenariat. Je vais tenter de trouver un terrain d'entente pour que cette action aboutisse. Si c'est le cas, je pense que j'aurai offert un très beau cadeau à notre club et aux autres sections sport de Hammamet », a-t-il espéré. Il faut souligner que le club de Hammamet n'est pas le seul qui pourrait être privé de son stade. En effet, d'autres clubs et équipes n'arrivent plus à programmer leurs séances en nocturne au stade d'El Mokrani. Pour facture impayée, la Sonelgaz a procédé à une coupure d'électricité sans en aviser le club de l'ES Ben Aknoun.