L'expulsion des diplomates russes continue à alimenter la polémique à Washington entre l'administration Obama et le président élu Trump et ses conseillers qui persistent à mettre en doute l'ingérence des services secrets de Poutine. Sean Spicer, futur porte-parole de la Maison Blanche du président élu américain, a exprimé dimanche dernier des doutes sur le bien-fondé de la sévérité de la réponse donnée par Barack Obama au piratage présumé de l'élection américaine par la Russie. C'est dire que le torchon brûle entre Washington et Moscou. Si Obama persiste et signe à propos de ses accusations d'ingérence russe dans l'élection américaine, Donald Trump, quant à lui, ne cesse de lui décocher des flèches en le qualifiant « d'imprévisible ». Le président élu promet de revenir sur les décisions de l'actuel Président aussitôt après son investiture le 20 janvier prochain. Donald Trump a cependant exclu l'escalade de la tension entre Washington et Moscou suite à ces accusations de piratage informatique qui auraient influé sur l'élection présidentielle, en déclarant qu'« il est temps pour notre pays de passer à de plus grandes choses, à de meilleures choses ». Et d'ajouter qu'il rencontrerait les agences de renseignement américaines la semaine prochaine pour prendre connaissance de tous les éléments de la situation. Le président russe, de son côté, ne compte pas répondre par l'expulsion de diplomates américains, considérant qu'il faut attendre l'installation du nouveau président et replacer cette affaire dans le contexte d'un renouveau dans les relations entre les deux puissances. C'est du moins la volonté affichée à Moscou et à Washington, côté Donald Trump. Cette crise bien qu'elle ne connaisse pas de développement incontrôlé restera toutefois présente dans l'actualité.