Ils accusent le « régime syrien de violation du cessez-le feu », en vigueur depuis jeudi. Les négociations d'Astana sont initiées et supervisées par la Russie et la Turquie dans le cadre de l'accord global sur la paix en Syrie, signé la semaine passée. Dans un communiqué, ils affirment avoir « respecté le cessez-le-feu dans l'ensemble du territoire syrien » au moment où « le régime et ses alliés n'ont cessé d'ouvrir le feu et de mener d'importantes et fréquentes violations notamment dans les régions (sous leur contrôle) de Wadi Barada et Ghouta orientale, dans la province de Damas ». « En dépit des demandes répétées faites à la Russie, ces violations se poursuivent, menaçant la vie de centaines de milliers de personnes », s'expliquent-ils dans un communiqué. « Toute avancée sur le terrain va à l'encontre de l'accord de trêve et si les choses ne reviennent pas comme avant, l'accord sera considéré nul et non avenu », ont-ils mis en garde. Parmi les signataires de ce document, figurent les groupes islamistes Jaich al-islam et Faylaq al-Rahmane, influents à Damas, de même que le groupe Sultan Mourad, appuyé par la Turquie, et Jaich al-Ezza, actif dans la province de Hama. Lundi, les troupes de l'armée syrienne, aidées par des soldats du Hezbollah libanais, ont effectué une avancée jusqu'aux abords d'Aïn al-Figé, une importante source d'eau, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche de l'opposition, en parlant d'« intenses bombardements sur la localité ». Le gouvernement syrien a expliqué son intervention visant à protéger l'alimentation de Damas en eau potable. Le 25 décembre 2016, il a accusé les groupes de l'opposition armée d'avoir « contaminé au diesel » le réseau alimentant la capitale, mais ces derniers nient toute implication dans cette affaire. Les groupes armés ont déclaré que le régime veut soumettre cette région comme il l'a fait dans plusieurs de ses fiefs dans la région. Plus tôt dans la journée de lundi, les « rebelles » de Wadi Barada avaient mis en garde contre le danger qui plane sur le cessez-le feu, appelant « les parrains de la trêve à mettre la pression sur le régime et ses milices alliées pour qu'ils cessent leurs violations flagrantes de l'accord ». Dans le cas contraire, « nous appellerons toutes les factions de la rébellion opérant en Syrie à désavouer l'accord et à enflammer les fronts en solidarité avec Wadi Barada », poursuivait le communiqué. Selon Rami Abdel Rahman, directeur de l'OSDH, les combats font rage, dans cette région, avec les groupes rebelles, dont Fateh al-Sham, exclu de l'accord russo-turque. L'opposition a également démenti la présence in situ de membres d'Al-Qaïda. « Si cette situation persiste, les négociations d'Astana sont vouées à l'échec ainsi donc les pourparlers prévus en février à Genève », ont-ils averti.