Photo : Slimene S.A. La conférence nationale des chefs des établissement de l'enseignement supérieur se tiendra aujourd'hui à l'auditorium de l'USTHB (Université des sciences de la technologie Houari Boumediene) Bab Ezzouar. Présidée par le ministre du secteur, Rachid Haraoubia, la conférence sera élargie aux directeurs adjoints chargés respectivement de la pédagogie et de la post-graduation. Décidée le 17 février dernier, suite à une vaque de protestations paralysant des semaines durant la quasi-totalité des universités et grandes écoles du pays, l'organisation de cette rencontre, regroupant les représentants de la tutelle, les partenaires sociaux et la communauté estudiantine, devrait répondre aux doléances des étudiants protestataires. Elle sera consacrée à l'élaboration de la synthèse finale des travaux de la commission nationale et l'adoption des projets de textes réglementaires. La conférence d'aujourd'hui succède aux trois conférences régionales tenues les 21 et 22 mars derniers pour la confection du projet de rapport de synthèse national et des projets de textes réglementaires à soumettre à la conférence d'aujourd'hui. Elles se sont articulées autour des instructions données par le président de la République en conseil des ministres du 22 février dernier. Les recommandations de rencontres de concertation successives entres les trois principaux acteurs dans l'institution universitaire seront annoncées aujourd'hui. Le conseil des ministres a, rappelons-le, décidé d'inscrire comme démarche prioritaire, l'élaboration des textes réglementaires devant régir les correspondances entre le système classique et le système LMD prévus par la loi d'orientation n°08-06 du 23 février 2008. Le rapport présenté aujourd'hui s'articulera autour de l'ensemble des contributions relatives aux propositions de passerelles entre les deux cursus de formation. De même pour les correspondances entre les diplômes de ces deux systèmes Réclamant l'annulation du décret présidentiel n°10-135 du 13 décembre 2010, les contestataires issus des grandes écoles et instituts exigent la revalorisation les diplômes de l'ancien système, au même niveau que celui du LMD et une meilleure classification de leur statut dans la fonction publique. Selon les responsables du secteur, l'établissement de ces correspondances ainsi que l'élaboration d'une échelle globale et complète des diplômes délivrés par l'enseignement supérieur sont les principaux objectifs à atteindre. Pour rappel, le département de M. Haraoubia a adressé une instruction aux chefs d'établissement les invitant à entamer l'organisation, au sein de leurs établissements respectifs, de discussions avec la participation de gestionnaires, dans le strict respect des échéances et des niveaux d'organisation des débats au sein des structures des établissements universitaires. Le CNES (Conseil national des enseignants du supérieur) ne prendra pas part à la conférence. Il convient de souligner que le CNES avait appelé, à maintes reprises, à la révision des textes relatifs à la progression pédagogique et aux équivalences Selon le Conseil, les derniers décrets portant progression pédagogique et équivalence entre diplômes des deux systèmes confirment la gestion solitaire du secteur. Le moment est donc opportun pour procéder à une évaluation objective du système LMD.