M. Rachid Harraoubia devrait comprendre que la communauté universitaire est partie prenante de l'élite. Le Collectif des délégués de la post-graduation (magister et doctorants), de l'Usthb de Bab Ezzouar, a appelé l'ensemble des enseignants à se joindre au mouvement de protestation pour contraindre le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de cesser sa stratégie d'exclusion visant des étudiants et enseignants des conférences régionales et nationales. «L'exclusion des enseignants et des étudiants des conférences régionales et des conférences nationales renseigne sur la volonté de la tutelle d'ignorer les revendications des étudiants et des enseignants», lit-on dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Le collectif des délégués de la post-graduation de l'Usthb a soutenu que M.Rachid Harraoubia devrait comprendre que la communauté universitaire est partie prenante de l'élite. Ainsi, le ministre doit s'associer aux débats et aux rendez-vous ayant pour ordre du jour les préoccupations de la communauté universitaire. Conscients des enjeux importants auxquels l'Université algérienne sera confrontée au cours des prochaines échéances, le collectif des étudiants en post graduation (magister et doctorants) exhorte à cet effet l'ensemble des enseignants à se joindre à leur mouvement et décider ensemble des initiatives à entreprendre. Pis encore, le collectif a également décidé de ne plus prendre part aux débats organisés par l'administration au niveau des différents départements et facultés. Cette décision se veut ainsi une reponse à l'appel adressé par le Conseil de direction de l'Usthb aux étudiants pour prendre part aux débats organisés au sein de leur institution à l'effet de soumettre leurs revendications. Accusant la tutelle d'organiser des conférences régionales et nationales à huis clos, en associant des partie désignées au préalable, le collectif dénonce les réponses évasives de la tutelle, maintenant sa politique d'exclusion et de mépris manifesté ouvertement à leur égard, et ce, sur tous les plans. Les problèmes de recrutement, l'attribution des bourses de formation à l'étranger, l'indécence des conditions de travail et des moyens mis à disposition du laboratoire sont autant de taches noires relevées et dénoncées par le collectif. A défaut d'une solution salvatrice de la tutelle concernant les doléances formulées dans une correspondance à M.Rachid Harraoubia, datée du 28 février dernier, le collectif a décidé, par voie de conséquence, de maintenir son mouvement de grève en suspendant également les vacations et l'encadrement des étudiants qu'il assure.