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Rencontre avec la comédienne Nadia Talbi : «Je suis très fière de l'évolution du théâtre algérien»
Publié dans Horizons le 27 - 03 - 2011

Il faut dire que le théâtre chez Nadia Talbi a une valeur particulière. Cette expérience qu'elle qualifie d'exquise, a pourtant été parsemée de difficultés qui lui a fallu contourner par un dur labeur et d'interminables veillées passées à apprendre des textes, camper ses personnages, réfléchir à «épouser» les personnages proposés. Nadia Talbi prend de plus en plus goût au théâtre et découvre le contact d'un vrai public, des jurys et des compétitions. Cette illustre comédienne est intègre et professionnelle. Sa mission est à la fois éducative et divertissante. «Le théâtre m'a permis de véhiculer des valeurs et des idées», se plait-elle à dire. Les services de Nadia Talbi étaient, pendant des années, sollicités dans tout le pays, permettant ainsi une maturation certaine. Sa volonté de transmettre son savoir-faire aux jeunes générations reste intacte autant que sa conviction de la nécessité de perpétuer une discipline artistique si représentative du talent créatif algérien. Egale à elle-même, Mme Talbi répond naturellement à nos questions. Comment êtes-vous arrivée au théâtre ?
Je n'ai pas excellé dans le théâtre par coïncidence. J'ai débuté très jeune dans ce domaine. Mes premiers pas remontent à l'époque du lycée. C'était durant la période coloniale. Des lors, je présentais des petits sketches. Je dois admettre que j'ai pris goût au théâtre. Puis, j'ai rencontré, à l'indépendance le dramaturge Abdelkader Alloula.
Il m'a proposé d'intégrer sa troupe. J'ai d'emblée accepté cette sollicitation. Il était doué dans son domaine. Il a toujours été à l'écoute tant du public que des petites gens, avec la simplicité du verbe et le génie populaire, et comme unité de but, théâtraliser les faits de société. Il faut dire que l'œuvre de Alloula est toujours d'actualité, ses pièces n'ont pas pris une ride au regard des sujets qu'elles abordent.
Quel est votre avis sur le niveau du théâtre algérien et maghrébin de nos jours ?
C'est une question à laquelle il m'est difficile de répondre. Toutefois, je suis très fière de l'évolution du théâtre algérien. Après l'indépendance jusqu'à nos jours, la création dramaturge a accompli un saut qualitatif tant au niveau national qu'international.
Le théâtre a remporté un franc succès dans certaines manifestations internationales. J'estime que l'idéal serait d'aider à perfectionner le savoir-faire des professionnels du théâtre, mettre en confrontation les différentes approches et favoriser la coopération entre les créateurs de l'ensemble des pays maghrébins.
Existe-t-il d'autres difficultés qui minent le secteur du théâtre ?
Les difficultés ont depuis des lustres existé. On peut citer une difficulté récurrente. Il s'agit du facteur financier et bien d'autres. Pour moi, il est navrant que l'on ne reconnaisse pas la valeur de l'artiste de manière générale.
Pensez-vous que vous méritez d'être ainsi décorée par votre pays ?
Cela me met un peu mal à l'aise, mais je n'aime pas ce genre de gratification, même si c'est une initiative louable qui honore chaque artiste. C'est toujours gratifiant quand on reconnaît en vous le dévouement de votre travail.
On a souvent reproché à la nouvelle génération de réalisateurs algériens, à travers leurs productions, de faire un amalgame entre le théâtre et le cinéma. Quel commentaire faites-vous ?
Mon rôle n'est pas de critiquer le travail des collègues car chacun d'eux est libre de ses agissements. En tout cas, le théâtre demeure un art complet. Nous avons à ce sens décroché d'ailleurs plusieurs distinctions sur les échelles maghrébine, arabe et étrangère.
Selon vous, qu'est-ce qui pourrait aider à l'émergence du théâtre en Algérie ?
A mon humble avis, il est essentiel d'encourager la jeune génération en proposant des participations, en mettant à sa disposition les infrastructures nécessaires afin de faciliter les productions. Il est souhaitable de vulgariser le théâtre dans la vie courante, c'est à dire, aller vers le public.
Vous avez participé à plusieurs séries télévisuelles et joué dans diverses pièces de théâtre. Auriez-vous une anecdote sympathique qui s'est déroulée sur scène ou en tournage à nous raconter ?
A vrai dire, j'ai plusieurs anecdotes. Il existe une anecdote qui m'a particulièrement marquée. Il s'agit de ma participation dans le feuilleton «El Massir» où j'ai campé le rôle de la fille de Farida Saboundji, qui incarna le rôle d'une dame riche et acerbe. Nous étions forcées de mentir à la propriétaire de l'habitation, afin qu'elles nous prête des habits. Je garde aussi l'assiduité et la rigueur de la regrettée Keltoum. Elle ne reculait devant rien, même lorsqu'elle était souffrante, elle venait travailler.
Les chorégraphies, le jeu d'acteur…toutes ces activités combinent le corps et l'esprit. Est-ce un aspect important pour un comédien ?
Indubitablement. Pour ma part, j'ai d'abord fait un passage dans la musique, puis dans la danse classique. Ces deux disciplines ont complété ma formation dans le théâtre. A titre illustratif, le pouvoir narratif de la danse exprime la réalité et la danse peut dépasser la parole dans l'expression de la force des sensations et des émotions et un pas, un mouvement ont ce pouvoir d'exprimer quelque chose que d'autres expressions artistiques n'ont pas
Des projets en perspective ?
Je joue dans une pièce de théâtre intitulée «Le rêve du père» de Hama Meliani. Je joue le rôle de la CIA. Je participe dans un film intitulé «Le soleil se lève aussi» du réalisateur Khalidi. La réalisation de ce long-métrage est ralentie depuis deux ans, faute de subvention. Plusieurs acteurs prennent part à cette production à l'instar de Sid Ali Kouiret, Fatiha Berber et bien d'autres comédiens.


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