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Nadia Talbi. Comédienne "L'absurde dans le théâtre algérien n'est qu'à ses débuts" Violences, toutes les Algériennes s'unissent pour faire bouger les lois
Après une longue absence, Nadia Talbi est de retour sur scène. Les cinéphiles se souviennent de son rôle dans Vent de sable, film sorti en 1982. Elle vient de participer à la pièce Fawdaa (Désordre), mise en scène par Ahmed Laggoun à partir d'un texte du Syrien Abdelmounaïm Amaïri. Nadia Talbi est accompagnée des comédiennes Samia Meziane, Adila Bendimerad et Mounira Roubhi Fissa. La pièce est présentée actuellement au théâtre national Mahieddine Bachtarzi, à Alger. Il s'agit d'un huis-clos entre quatre femmes qui vivent une sorte de bazar interne. Chacune avec ses douleurs et ses tourments. -Fawdaa, est-ce une pièce sur les femmes ? Tout à fait. Mais l'homme est toujours présent. On ne le voit pas. Il n'y a pas un personnage dans cette pièce qui n'a pas parlé de l'homme. Les femmes n'ont pas cessé de leur lancer un message. J'ai aimé la mise en scène de cette pièce. J'ai aussi adoré la musique de Saïd Bouchelouche et les personnages. J'ai adoré l'ensemble de Fawdaa. -Alors, l'homme est-il le rêve suprême pour les femmes ? Oui, d'une certaine manière, l'image de l'homme est magnifiée. L'homme est absent-présent. Dans Fawdaa, les femmes ne racontent pas leur histoire mais expriment leurs fantasmes et leurs douleurs. -Nous avons l'impression que dans la pièce, un seul personnage se décompose et se récompose, tant il est vrai que les douleurs et tourments se ressemblent... Parfaitement. Le message passe, circule entre les personnages. Mon rôle étant quelque peu difficile. Au début du spectacle, j'ai eu vraiment le trac, alors que depuis longtemps j'ai cessé d'en avoir ! -C'est un peu le retour de Nadia Talbi... Oui, je retrouve encore le public, un public très présent. J'ai senti que les spectacteurs nous ont aimées après avoir vu la pièce. J'étais peu rassurée. Je me suis bien installée dès que j'ai senti que le public était bien là pour nous voir. -L'absurde reste-t-il cette forme de théâtre qui permet de tout partager, tout dire ? Oui. Parce que tout est symbolique. Si on commence à lire la pièce, c'est déjà un autre monde. Et quand on la joue sur scène, c'est aussi un autre monde. L'absurde dans le théâtre algérien n'est qu'à ses débuts. Nous n'avons pas encore produit beaucoup de pièces dans ce genre d'expression. On fait des essais. J'espère que ça va marcher.