Dans un match de la relance, le résultat prime. Les Algériens assez crispés seront «décongestionnés» par ce penalty de bienvenue pour un meilleur scénario. Avantage ou contrainte pour une équipe qui a voulu tout de suite préserver cet acquis presque inattendu. Après 60 minutes de jeu, on avait cru que c'était le Maroc qui jouait à domicile. L'Algérie, finalement, a gagné. En prenant beaucoup de risques. Benchikha devrait le savoir et le noter. La suite ne sera pas à la carte. «Le schéma tactique, voire la technicité de certains joueurs algériens, en première mi-temps, a laissé tout le monde sur sa faim. Perplexe. Tout ce qui a été positif se résume au muselage de Chamakh et Taârabt. Un pressing sur le porteur du ballon mais qui n'a pas empêché les Marocains de développer un plan tactique. Franchement, les Algériens n'ont pas rassuré durant la première phase de jeu. Ceci est, surtout, inquiétant pour les Verts quand ils devront jouer le retour au Maroc et en Tanzanie. Je n'ai pas compris ce recul après le but de Yebda. On s'est limité à défendre sans construire. Il n'y avait pas d'appui-soutien entre les compartiments. L'Algérie perdait trop vite le ballon», analyse un ex-international des Verts des années 90, aujourd'hui responsable dans une structure de la FAF. Il est vrai que le jeu des Verts était haché. Désordonné. Très approximatif même quand le champ de vision n'est pas obstrué. Trop de passes perdues ou à l'adversaire. La relance n'est pas soignée. Calculée. Il fallait craindre pour la suite du match sauf si un autre «miracle» survenait. Il fallait croiser les doigts et attendre. Kermali et Zouba avaient prévenu sur la panique et le «tout physique». Antar, en début de match, a forcé sur son pied d'attaque en voulant pousser le ballon. Antar s'était fait mal mais par courage a continué jusqu'à n'en plus pouvoir (70'). Quels rôles Benchikha a assignés à Djebbour et Ghezzal qui ont semblé dépassés ? Boudebouz a été lent et trop «prudent». Comme Benchikha qui n'a pas cessé de penser au mur pour sauver le but de Yebda. L'équipe a été courageuse. Est-ce suffisant pour continuer le parcours pour arriver à destination en 2012 ? Question sur toutes les langues des Algériens à la fin du match sans prendre en compte le résultat du match. «La victoire par cette méthode n'a pas réellement d'assise», a estimé l'ex-cadre des Verts. Même à 4 attaquants contre deux défenseurs, les Algériens n'ont pu trouver la belle passe du K.O (Hadj Aïssa à la 91e minute). Un match de la volonté. Du public. A l'extérieur ce sera un autre décor même s'il nous est interdit de ne pas applaudir cette victoire qui, néanmoins, appelle à beaucoup de réglages et de visions pour baliser le futur. A Annaba, on a évité le hara-kiri grâce au défenseur...marocain qui a oublié ses mains dans les airs.