• Nacer Eddine Mansouri DG d'IBC Les familles des 17 marins algériens du navire MV Blida retenus en otage en Somalie ont rencontré hier le DG de l'entreprise IBC (International Bulk Carriers) Nacer Eddine Mansouri, qui a affrété le navire. CLe ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci s'est entretenu avec le DG de IBC. En outre, le propriétaire du MV Blida l'armateur jordanien, Nader Dadjani, doit arriver cette semaine « pour rencontrer les familles et les soutenir moralement ». Au sujet d'éventuels contacts avec les pirates somaliens, l'affréteur s'est refusé à tout commentaire « dans cette affaire délicate ». En s'adressant aux familles avec lesquelles il s'est entretenues au siège de sa société, Nacer Eddine Mansouri leur a affirmé que ce dossier est pris en charge au niveau de la Présidence en collaboration avec les ministères des Affaires étrangères et des Transports. « Avec l'arrivée du patron jordanien, cela augure de bonnes nouvelles », a-t-il ajouté. Mais face à ces familles tourmentées, le DG de IBC a reconnu que les choses ne sont pas si faciles. Son obsession à lui, comme il l'a fait remarquer, aurait été une éventuelle défection de l'armateur jordanien. « Heureusement, dira-t-il, que celui-ci a tout de suite constitué un cabinet de conseil et d'avocats pour suivre l'affaire, en plus il a demandé un visa pour venir en Algérie et rencontrer les familles des otages». «NOUS SOMMES BIEN TRAITES» Ces informations ont rendu un peu d'espoir aux familles. C'est le cas de Mme Souhila B. dont le frère âgé de 27 ans est le plus jeune des otages. « Notre mère n'est pas au courant de sa mésaventure. A chaque fois qu'elle demande de ses nouvelles on lui répond qu'il est en train de faire le tour du monde », raconte-t-elle. «Nous craignons pour la santé de notre mère et nous avons peur pour notre frère», souligne Souhila. Et pour ne rien arranger, la télévision tunisienne Nessma TV passait récemment le témoignage de marins tunisiens retenus en Somalie et libérés dernièrement. «Les témoignages sur leur maltraitance par leurs ravisseurs donnent la chair de poule », souffle Souhila. Même crainte chez la famille famille Kahli, dont le père est le plus âgé des 17 otages. « Il a fêté ses 60 ans en Somalie », dira sa fille. « Tous les jours, avant de dormir, j'implore Dieu pour qu'il revienne en bonne santé », raconte-t-elle entre deux sanglots. Mais l'intervention de M. Toudji de Dellys dont le frère est également détenu en Somalie, a rendu l'espoir. « Il a appelé deux fois de l'extérieur du bateau et c'est un fait inédit. Auparavant nous n'avions qu'un seul contact téléphonique de deux minutes chaque mois», a-t-il informé. Son frère lui a dit qu'il va bien, qu'il est mieux traité qu'avant et que les familles des otages doivent solliciter le président de la République pour qu'il mette fin à de leur calvaire. Avec cette note, un représentant des familles a été convié à la rencontre de l'armateur jordanien dans les jours à venir.