32 entreprises jordaniennes du secteur des services participent depuis hier, à l'Hôtel Hilton d'Alger, le premier de partenariat du genre. Cette rencontre de deux jours- elle sera clôturée aujourd'hui- a été organisée sous l'égide de Jedco, une corporation de développement des entreprises jordaniennes. Ce sont quatre secteurs phares comme le génie civil, la santé, le conseil et la formation et surtout les TIC que vont proposer les entreprises jordaniennes à leurs homologues algériennes. «Il ne s'agit pas pour nous de vendre uniquement des marchandises mais de fonder un partenariat durable et de constituer à partir de l'Algérie une plateforme pour d'autres marchés à l'étranger», dira le DG de Jedco, M. Yarub Qudah. Durant les deux jours de ce forum auquel prend part aussi la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, il y aura 280 contacts ou B to B pour aboutir à des formules de partenariat, espère-t-on, solides.Les entreprises jordaniennes sont, dit-on, très agressives dans le domaine des services, plus particulièrement la santé, le génie civil, les TIC qui «devront intéresser beaucoup l'Algérie qui a des ambitions de ce type à travers le programme E.Algérie», selon des participants. On le sait, les Jordaniens ont déjà «des projets valables en Algérie dans le domaine des médicaments avec deux unités de production que sont Hikma et Dar Dawa», nous rappellent les responsables jordaniens qui veulent ainsi montrer leur volonté d'opter pour un partenariat gagnant-gagnant. Leurs structures de santé reçoivent beaucoup de malades dont des Algériens. L'ambassadeur de Jordanie à Alger a, pour sa part, noté la disponibilité de la Jordanie à offrir ce type de services en Algérie même - des hôpitaux spécialisés à monter en joint-venture -. Un autre projet de terminal pour la distribution du gaz algérien sur le marché du Royaume et l'expédier aussi vers le Liban et la Syrie a fait l'objet de pourparlers. «Des discussions ont déjà été menées dans ce sens avec le ministère algérien de l'Energie», précise-t-il. Les responsables jordaniens ont apparemment «évolué» dans leur stratégie commerciale, ils parlent de la possibilité d'ouvrir via leur pays «des débouchés pour les produits algériens en direction de l'Irak et la Palestine». Enfin, à une question sur la zone de libre-échange arabe et sur laquelle l'Algérie a dressé des listes de produits prohibés qui touche aussi la Jordanie, on estime que «c'est le droit de l'Algérie de prendre des mesures pour réduire l'impact du démantèlement tarifaire sur son industrie». On souligne toutefois qu'en dehors de la Zale, il y a aussi «un accord libéral de libre-échange» qui pourrait satisfaire les exportateurs jordaniens. Rappelons que la Jordanie reste un pays modèle dans le développement du tertiaire notamment les TIC. Il représente 90% de son PIB et emploie 75% de la main d'œuvre totale. A titre indicatif, les TIC comptent 1500 PME qui contribuent à hauteur de 14% du PIB. Plus encore, la Jordanie est parmi les «rares pays à ne compter que sur ses entreprises locales pour satisfaire ses besoins en la matière». Les représentants de l'Algérie, un cadre du ministère du Commerce et le DG de la Caci ont appelé les Jordaniens à prendre « une part active dans le programme quinquennal 2010-2014 », d'autant plus que notre pays « offre au-delà du montant alloué aux divers volets du programme, des garanties et des facilités importantes pour l'investissement», dit-on