Le service civil des médecins en spécialisation ne sera pas abrogé. C'est la réponse du ministre de la santé, Djamel Ould Abbès, au Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) en grève illimitée depuis deux semaines. Ce dernier réclame la suppression de ce service qui oblige un médecin en fin de spécialisation à travailler entre un et quatre ans dans des zones éloignées. « L'Etat ne peut pas délaisser les citoyens du sud en matière de prise en charge médicale. Il est honteux qu'après 50 années d'indépendance, l'Algérie recourt aux médecins chinois et cubains pour faire face au grand vide dans des régions comme le sud », a estimé le ministre sur les ondes de la chaîne Ie Reste que pour M. Ould Abbès, la revendication par les médecins résidents d'un statut particulier est légitime. Quant aux revendications d'ordre pédagogiques, « elles concernent le ministère de l'Enseignement supérieur », précise le ministre qui invite les médecins résidents à reprendre le travail. Il a en outre appelé les acteurs de la santé publique à faire preuve de patience et de compréhension et de ne pas prendre le malade en otage. Il a également assuré que toutes les revendications qui entrent dans le cadre juridique seront prises en charge et seront appliquées avant la fin du mois d'avril. Evoquant le problème des paramédicaux, le ministre a annoncé qu'ils peuvent dès maintenant consulter le journal officiel N°17 (11 121) du 20 mars 2011 pour constater leurs acquis. « Nous avons même traité le problème des auxiliaires et ils sont nommés par décret. En trois mois, 7 décrets ont été signés et ce n'est pas rien. Cela n'a pas été fait depuis l'indépendance », observe le ministre. Concernant le montant de 3 milliards d'importations de médicaments en 2009, le ministre a affirmé que cette facture est gonflée surtout par la surfacturation de certains importateurs.