Photo : Fouad S. Les médecins résidents, en grève de deux jours depuis le 15 mars, ont rejeté hier les augmentations de 2 000 DA de primes de risque et de contagion accordées par le ministère de la Santé. Ils menacent de recourir à une grève de 3 jours à partir de la semaine prochaine si leurs revendications ne sont pas satisfaites. «Cette augmentation ne nous convient pas et n'est pas en mesure de couvrir les besoins des médecins résidents», estime Toufik Mohamed Yellès, médecin résident au service psychiatrie du CHU Mustapha-Pacha et membre du Collectif autonome des médecins résidents (CAMR). «Que représentent 2000 DA dans les tâches accomplies quotidiennement et les risques auxquels nous sommes exposés ?», s'interroge-t-il. Outre cette revendication, les protestataires demandent l'abrogation du service civil pour laquelle le ministre de la Santé a indiqué qu'elle ne relevait pas de son ministère mais de celui de la Défense. Une réponse qui n'a pas convaincu les grévistes. Le CAMR revendique aussi la révision de l'actuel statut, un relèvement des salaires et la validation des formations spécialisées nationales et internationales effectuées par les résidents au cours de leurs cursus. Pour M. Yellès, le collectif est prêt à aller «vers une grève illimitée» si ces doléances ne sont pas prises en considération. Hier, au CHU Mustapha, ce sont les médecins spécialistes qui ont suppléé à l'absence des médecins résidents. Selon le CAMR, 90% des résidents ont suivi la grève.