Une centaine d'employés de l'Agence nationale de presse (APS) ont observé, hier, dans l'enceinte de l'entreprise, leur second sit-in en trois semaines pour réclamer notamment l'application des augmentations de salaires décidées par la dernière tripartite. L'APS emploie au total 440 personnes dont 260 journalistes, en son siège central à Alger ainsi que dans ses 48 bureaux régionaux. Les travailleurs des services administratifs et techniques ainsi qu'un certain nombre de journalistes, présents au rassemblement, dénoncent «la non-application des augmentations de salaires décidées par la tripartite» et dont auraient bénéficié, selon les protestataires, «toutes les entreprises publiques de presse, à l'exception de l'APS». Les contestataires, qui disent attendre des «mesures concrètes, pas des promesses», pressent ainsi les responsables «d'annoncer le relèvement des salaires revendiqué» et demandent «une révision de la nomenclature des postes de travail et la restauration de certaines primes, en particulier la prime de rendement individuel, supprimée il y a plus de deux ans». Ils revendiquent également l'installation d'une commission de discipline qui soit «élue» par les travailleurs. De son côté, la section syndicale considère que les revendications exprimées par ces travailleurs, dans une plateforme, «ne sont pas nouvelles» et ont déjà fait l'objet d'un accord avec le directeur général de l'agence lors d'une réunion avec le syndicat, il y a un mois. La section syndicale déclare aussi avoir informé les travailleurs de l'agence des résultats de cette réunion et estime que ses conclusions «couvrent les préoccupations de toutes les catégories professionnelles de l'APS». Par ailleurs, le syndicat avait annoncé, au début de cette semaine, la tenue d'une assemblée générale, le 17 avril, durant laquelle le directeur général prévoit d'annoncer, au profit des travailleurs, certaines mesures déjà discutées avec leurs représentants. Le premier rassemblement de travailleurs de l'APS s'était tenu le 13 mars dernier pour les mêmes motifs.