Un séminaire international sur la microfinance s'ouvre aujourd'hui à l'Hôtel Sheraton d'Alger en présence de M. Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement. Cette rencontre est organisée en collaboration avec le Programme de coopération internationale allemande (GIZ-Algérie) et l'Association des banques et établissements financiers (ABEF). Durant trois jours, les experts se pencheront sur ces nouveaux outils de financement « des petites entreprises souvent exclues des circuits bancaires classiques », expliquent les organisateurs. Outre le ministère des Finances, la Banque d'Algérie, il y aura à cette conférence des représentants de plusieurs organisations internationales tels la Banque mondiale, le Réseau arabe de la microfinance, la société canadienne Développement International Desjardins (DID) et la société allemande Séqua pour le renforcement des capacités des associations professionnelles. Trois thèmes sont proposés aux débats. Il s'agit d'abord de faire un panorama général de la microfinance, expliquer le cadre légal de son introduction et enfin l'organisation de la microfinance. Ces débats seront renforcés par l'organisation d'ateliers, de plénières et cibleront des cas pratiques de pays de la région. On estime qu'au niveau des pays du pourtour méditerranéen et du monde arabe, le niveau atteint par le secteur de la microfinance est «très hétérogène». Aussi l'orientation et les priorités accordées à ce secteur sont «très différentes d'un pays à l'autre». Le débat sur la microfinance est très utile pour l'entreprise algérienne car celle-ci peut enrichir largement le secteur bancaire ainsi que les divers dispositifs de financement des PME mis en place par l'Etat. La microfinance introduit, à ce titre, « une diversification de l'offre de financement dont a besoin l'ensemble de la chaîne de production et de distribution ». La microfinance a enregistré des pratiques internationales intéressantes dans le pourtour méditerranéen et le monde arabe mais aussi « des expériences pilotes telles que celle développées par le Programme allemand à Ghardaïa » considérée comme intéressante » par les organisateurs de la conférence. La rencontre d'aujourd'hui se veut donc « un espace d'échanges et de dialogue entre les principaux acteurs et intervenants sur les meilleures pratiques dans le domaine et les meilleures méthodologies à envisager pour introduire cet instrument dans un marché algérien encore vierge ». Plus de 200 professionnels de divers profils sont attendus, parmi eux des décideurs, des professionnels de la finance, responsables d'institutions de microfinance des pays de la région Mena, experts et bailleurs de fonds internationaux.