Près de 800 étudiants en pharmacie ont tenté hier pour la seconde fois de se rassembler devant la présidence de la République afin de remettre au premier magistrat du pays la plate-forme de leurs revendications. Toutefois, leur marche vers le palais d'El Mouradia a été stoppée par un important cordon sécuritaire au niveau du lycée Bouamama. Les forces antiémeute ont repoussé les protestataires au-delà du rond point d'Addis-Abeba en leur coupant la route menant vers la place du 1er-Mai. Certains d'entre eux ont été frappés et malmenés. Une intervention dénoncée par les étudiants lors d'une assemblée générale à la fac centrale. Les contestataires ont également décidé de poursuivre leur mouvement de grève entamé le 28 février. « Cette manifestation est une action légitime pour des revendications légitimes ignorées jusque-là par la tutelle. Nous voulons mettre la pression sur les pouvoirs publics pour satisfaire nos revendications avant la réunion nationale des 17 et 18 avril prochains», indique Rachid Chouitem, délégué et porte-parole de la Coordination nationale des étudiants en pharmacie. Ladite rencontre, dont les étudiants en pharmacie ignorent les objectifs, se tiendra à Alger et regroupera les doyens des dix facultés de médecine du pays et un représentant de chaque département. Les étudiants en pharmacie exigent l'attribution du diplôme de docteur en pharmacie, comme cela existe dans d'autres pays, et leur reclassification à la catégorie 16. Comme ils revendiquent l'ouverture de postes supplémentaires au résidanat (concours d'accès à la spécialité), la création de la spécialité pharmacie industrielle, la mise en place de facultés en pharmacie et la levée des restrictions empêchant les jeunes diplômés d'exercer leur métier.