L'Egypte efface les traces des Moubarak. Trois jours après le placement en détention de l'ancien président et de ses fils Alaa et Gamal pour corruption et implication dans la répression meurtrière de la révolte populaire qui a conduit à la chute du Rais le 11 février, un tribunal administratif du Caire ordonne la dissolution du Parti national démocratique (PND), le parti qui a régné sans partage sur la vie politique égyptienne en s'octroyant des majorités au Parlement, contrôlant la bureaucratie et interdisant d'autres formations politiques. Ses avoirs et ses locaux ont été saisis. Le tribunal s'est prononcé après une plainte déposée par des militants des droits de l'Homme. Ces derniers ont fait pression sur le Conseil suprême des forces armées pour obtenir la dissolution du PND, de peur que le parti puisse jouer un rôle lors des élections législatives prévues en septembre. Plusieurs de ses cadres font l'objet d'enquêtes pour corruption. Certains sont déjà derrière sous les verrous.