Youm El Ilm commémorant la renaissance culturel,et le mois du patrimoine national se rencontrent dans la capitale Zianide. C'est autour de la pensée de Abdelhamid Ben Badis que se greffe les perspectives d'une capitale culturelle islamique ayant pour nom Tlemcen. Elle met la lumière sur l'apanage spirituel Cheikh Abdelkader El Djilani, le catalyseur d'une profonde philosophie, venu battre en brêche les vieilles pratiques païennes, et la rigueur figée d'une vision extrémiste sur l'Islam. Dans le pays de Sidi Boumediene, le soufisme a pris le pas sur le charlatanisme, pour devenir un centre de rayonnement de la culture religieuse marqué par l'avènement de l'école Habria, venu prêcher le diwan. C'est sous la conduite de Sidi Habri que naquit le courant des sages l'histoire de ce qotb, (pôle) parmi les salihines, Cheikh Abdelah Ben Gabrit à fait école. C'est la rue qui fut sa tribune pour rallyer les assidus. Majestueux au milieu du cercle attentif de son public, il prônait les cultures du diwan. Le conteur se sentait à l'aise sous cette multitude d'adeptes, respectueux et attentifs, il se concevait maître face à ses disciples. C'est aux portes du sanctuaire de Sidi El Haloui que se tiennent les Hadrates (les cérémoniales) de la Tariqa branche de celle des Aïssaoui sous la tutelle de Cheikh Edl Kamel(le parfait) Le Mokkadem (maître de céremonie) avait communiqué une crainte, une peur préventive de l'histoire qu'il allait raconter aujourd'hui. Les gens de Tlemcen tous respectueux des aoulias essalihines vouaient respect et dévotion au chef spirituel Sidi Habri. Ces Derwiches par leurs pratiques mystérieuses, par leur musique envoûtante, leur efficacité contre le mauvais sort. Tout cela cadre mal avec le Cheikh El Kamel qui était un soufi abhorrant les pratiques qui peuvent s'apparenter à la sorcellerie. Ses disciples ont élaboré plusieurs hizeb, liturgies dont il ne sait qu'un seul, celui de Sidi M'hamed Ben Slimane El Djazouli, le "soubhane eddaïm la yazoul". C'est une suite de récitations qui évoquent tous les grands soufis du monde musulman, qui invoquent Dieu et les cinq Prophètes, qui en appelle à des centaines de nabi, saints. Lorsqu'on veut réciter le hizeb, on place au milieu des récipients contenant de l'eau, on se réunit à plusieurs, car la récitation est longue, elle dure plus d'une heure, elle doit être soutenue, déterminée et sans défaillance, car elle convoque aussi les djinns, les anges, et leur ordonne une contribution. Une fois la récitation terminée l'eau est devenue “ma el hizeb”, l'eau bénie. Cette eau, devient une antidote de tous les maux voir malheurs Certains témoignent du pouvoir de cette eau, à l'immunité qu'elle insuffle, une fois bue par le patient, on doit aussi la passer sur l'endroit supposé de la plaie. Les tolbas commencent toujours leur hadra, rituelle, par des chants demandant l'hospitalité et la bienveillance de tous les oualis ou de leurs mqams locaux, Chacun a sa chanson avec son rythme et ses paroles le glorifiant. Ensuite, ils évoquent leur maître, maître de tous les autres, le Parfait Benaïssa. Cette partie se termine par une ziara (obole). En pratique, c'est la vente de bougies qu'ils allument au nom d'un ouali en reprenant ses chansons, cette bougie reste allumée et fait l'objet d'enchères. Elle diffusera la baraka du ouali dont elle porte le nom dans la demeure et apportera le bonheur et la protection.