Photo : Fouad S. Le Front des forces socialistes plaide pour un changement pacifique. «Nous ne voulons pas d'une confrontation physique ou d'une politique de confrontation, a affirmé, hier, Karim Tabou, premier secrétaire du parti, lors du meeting populaire animé à Alger devant une centaine de militants. Dans le même sillage, l'orateur a indiqué que le plus vieux parti de l'opposition est porteur d'espoir, soulignant qu'il est possible de faire le changement sans verser une goutte de sang. Sous un tonnerre d'applaudissements, le même orateur a estimé que le changement est une fatalité historique. Tout en critiquant le régime en place, l'intervenant soutient mordicus qu'on «peut tromper les gens, détourner un combat, mais l'on peut jamais ruser avec l'histoire». En outre, il a fait observer que le changement commence par des actes concrets. «Nous sommes un parti de tous les Algériens», a-t-il dit. M. Tabou a, en outre, dénoncé le fait que la télévision boycotte sa formation politique. «On veut être nous-mêmes», a-t-il indiqué, soulignant qu'un «cadavre est un cadavre». Sur un autre plan, la même voix a précisé ne pas comprendre que la commission chargée de préparer les réformes soit présidée par une personnalité qui incarne le système. A propos de la révision constitutionnelle, il a fait savoir que le problème ne réside pas dans les institutions mais dans l'enracinement de la démocratie.