La commune d'Aghbalou a vibré, jeudi, au rythme des slogans de l'opposition au scrutin du 9 avril prochain et ce, à l'occasion d'un meeting organisé par la section locale du FFS, animé par le premier secrétaire de ce parti, Karim Tabbou. Bouira De notre bureau Plusieurs centaines de militants et de citoyens acquis aux thèses du plus vieux parti de l'opposition étaient, en effet, venus des quatre coins de la wilaya pour prendre part à ce meeting, qui a duré jusqu'au coucher du soleil. D'emblée, abordant l'élection présidentielle prochaine, l'orateur n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour qualifier ce scrutin de « mascarade et de mépris pour tout un peuple qui aspire à un véritable changement et à la rupture avec ce régime totalitaire et mafieux ». Brossant un tableau peu reluisant de situation politico-économique et sociale prévalant en Algérie, M. Tabou n'a pas manqué de critiquer les candidats en lice pour la présidentielle, les qualifiant tout bonnement de « comité de soutien au président candidat Abdelaziz Bouteflika, un président en mal de légitimité populaire ». « Ces ‘'lapins'' sont achetés par le pouvoir moyennant 1,5 milliard de centimes pour chacun, à l'effet de donner l'illusion d'une concurrence légale et, partant, de légitimer une élection dont les dés sont pipés d'avance », a-t-il ajouté, avant de passer en revue les profils des candidats en course pour la présidentielle 2009. La fraude et les irrégularités qui ont toujours émaillé les élections en Algérie n'ont pas été en reste, puisque l'orateur a dit que « le pouvoir, après le bourrage des urnes, est passé à une autre étape de truquage : la création de faux candidats et de faux électeurs ». Karim Tabbou en veut pour preuve le fait que, selon lui, « le pouvoir a créé des fichiers de ce qu'il est convenu d'appeler les électeurs temporaires au niveau des casernes et qui sont utilisés dans des missions secrètes pour voter dans les circonscriptions locales, et ce, lorsque le besoin s'en fait sentir ». La nouveauté est que « le même type de fichiers a été créé récemment dans des cités universitaires pour glaner davantage de voix fictives, étant entendu que les étudiants sont, dès lors, doublement inscrits », a-t-il ajouté. Faut-il encore souligner que l'orateur s'est dit « outré par les propos tenus par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, qui a qualifié récemment les partisans du boycott de traîtres à la nation ». D'un ton empreint d'espoir, M. Tabbou a souligné que le FFS est « une véritable opposition politique qui s'aligne du côté du petit peuple et qui aspire à un changement sans pour autant penser à faire le procès des autres ».