Photo : Fouad S. Le plan et le partenariat d'investissement 2011-2015 devait faire hier à Alger l'objet d'une réunion de travail entre la direction de l'entreprise sidérurgique ArcelorMittal Annaba, représentée par Vincent le Gouïc et le secrétaire général du syndicat, Smail Kouadria, avec le ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi ainsi qu'avec le secrétaire général de l'UGTA, Sidi Said. «La direction de l'entreprise a déposé au mois de mars dernier une feuille de route relative au plan d'investissement d'une valeur de 500 millions d'euros ainsi qu'une demande de reconduction du partenaire indien dont le contrat sera expiré d'ici trois mois. Un dossier vital pour le devenir de l'entreprise. Mais les pouvoirs publics n'ont fourni aucune réponse jusqu'à présent», affirme Smail Kouadria, joint hier par téléphone. Il a fallu, confie-t-il, l'intervention de l'UGTA pour que cette réunion soit programmée. «Nous nous sommes réunis à plusieurs reprises avec l'UGTA autour de cette question et le syndicat a insisté pour qu'il soit présent à cette réunion. Car l'issue de nos revendications dépend des résultats de cette rencontre», souligne-t-il. En effet, explique-t-il, les négociations sur l'augmentation des salaires des travailleurs, les indemnités et la réhabilitation de certaines zones du complexe sidérurgique d'El Hadjar ont repris, il y a deux jours, entre la direction et la section syndicale. «Mais les négociations bien qu'elles soient bien entamées, traînent toujours en longueur. La direction ne peut pas prendre de décisions à long terme alors que son contrat sera achevé d'ici trois mois», dit-il. Ce qui est important pour nous, souligne-t-il, c'est d'avoir en face de nous un interlocuteur fiable et peu importe sa nationalité. «L'essentiel pour nous est d'assurer la pérennité de notre outil de travail, la production, encourager les investissements, la création d'emplois et améliorer la situation socioprofessionnelle des travailleurs», fait-il savoir. D'autant plus, estime-t-il, que les travailleurs sont prêts à relever le défi de la production. Rappelons à ce propos que l'un des objectifs tracés par cette entreprise pour 2011 est d'arriver à une production de 1,1 millions de tonnes. «L'usine fonctionne avec un autre état d'esprit imprégné d'une prise de conscience générale et d'une ferme intention d'améliorer en volume et en qualité la production et les ventes», assure le syndicat. En contre partie, les travailleurs exigent une réponse à leurs revendications. Dans le cas contraire, il se peut qu'ils recourent encore une fois à la grève comme forme de protestation. La dernière grève en date, rappelle-t-on, a fait perdre à l'entreprise plusieurs millions de dollars.