Photo : Slimene S.A. Le porte-parole du RND, M. Miloud Chorfi, a affirmé, hier à Souk Ahras, que le processus démocratique en Algérie a nécessité une «lourde facture» et le «sacrifice d'un grand nombre de Chouhada». M. Chorfi a ajouté que «l'Algérie n'est pas au commencement de la démocratie, car elle s'emploie à approfondir le parcours, dans la continuité». La décision du président de la République d'accélérer les réformes, est «venue à point nommé pour mettre fin aux interprétations des uns et des autres», a-t-il souligné considérant que l'intervention du chef de l'Etat est «une réponse aux questionnements exprimés ici et là à ce sujet». «Les réformes annoncées seront profondes et correspondent aux aspirations du peuple et de la classe politique en Algérie», a-t-il précisé. M. Chorfi a également mis en exergue «la pertinence» des décisions arrêtées en Conseil des ministres et approuvé le calendrier qui prévoit la révision de la constitution après les législatives de 2012. Il a salué la désignation de M. Bensalah pour conduire et recueillir les consultations avec les partis et les personnalités, compte tenu de son «expérience reconnue». Les Algériens qui ont «brisé l'obstacle de la peur en 1954, ainsi qu'en 1988, sont plus attachés à la stabilité et à la paix qui règnent en Algérie, où la jeunesse a fait preuve de patriotisme et d'un niveau de conscience élevé», a-t-il relevé. Une jeunesse, a-t-il ajouté, qui «rejette les appels au désordre et à la destruction des acquis». Faisant part d'une réunion au cours de laquelle des commissions et des groupes de travail ont été formés pour préparer des propositions sur les réformes, a appelé les militants de sa formation politique à se mobiliser pour «jouer un rôle central» dans la conduite des chantiers politiques qui s'ouvrent avec les réformes, M. Chorfi a estimé que ces réformes sont «susceptibles» de donner un rythme accru aux actions de développement en cours, dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014.