Le secrétaire général du mouvement El Islah, Djamel Benabdessalam, a affirmé, samedi à Alger, que le projet de loi communale et de wilaya favorisait l'appareil administratif à l'élu. M. Benabdessalam a précisé lors d'une conférence de presse animée au siège de son parti que le projet de lois communale et de wilaya a "limité les prérogatives des élus", ajoutant que "les amendements introduits privilégient l'appareil administratif à l'appareil élu". "Les représentants du peuple doivent avoir le plein pouvoir sur les communes et les wilayas pour assumer leurs responsabilités dans le développement local", a-t-il affirmé ajoutant que le mouvement El Islah a relevé avec satisfaction dans ce projet de loi "la démarche visant à préserver la stabilité des communes après l'élection des élus". Djamel Benabdessalam a dénoncé, par ailleurs, l'exclusion à laquelle se heurtent les partis de l'opposition dont le mouvement El Islah de la part des médias lourds, notamment la télévision nationale, soulignant que "la politique du black-out médiatique est une atteinte aux acquis démocratiques réalisés en Algérie depuis la révision de la Constitution en février 1989". Il a, en outre, affirmé que depuis la dernière élection présidentielle de 2009 "tous les partis politiques sur la scène politique ont été écartés", précisant que "quatre seulement ont été maintenus". Il a souligné que le mouvement El Islah organise en moyenne 26 activités par mois à travers l'ensemble des wilayas du pays. M. Benabdessalam a estimé que le "black-out médiatique" exercé sur les partis de l'opposition "ne sert ni l'action politique ni le peuple algérien ni le pouvoir", assurant que cette politique "a multiplié les mouvements de protestation par la violence dans de nombreuses communes". Il a également dénoncé les critères retenus par les médias dont la télévision concernant la diffusion des interventions des chefs de partis qui se résume, selon lui, au nombre de sièges d'un parti au sein de parlement. Il a précisé qu'en dépit du "black-out médiatique" appliqué au mouvement El Islah depuis deux ans, "ce denier continue de multiplier ses adhérents à travers le pays". L'orateur a indiqué que le mouvement a entrepris des contacts avec les partis politiques victimes du "black-out médiatique" pour adopter une position unifiée et revendiquer officiellement son droit à la couverture médiatique. A une question sur le retour de l'ex-secrétaire général du mouvement Abdallah Bendjaballah au sein du parti, M. Benabdessalam a précisé que "M. Djaballah a été écarté du mouvement depuis 2007 sur décision du congrès qui s'est tenu en mars de la même année et son retour n'est pas prévu". Il a souligné que "le mouvement El Islah est ouvert à tous les jeunes algériens".