Après une journée très mouvementée pour la Coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC), les services de la Présidence ont reçu, hier dans l'après-midi, le secrétaire général de cette organisation, M. Khaled Bounedjma. Selon l'un des secrétaires de wilaya, les deux parties se sont entendues pour prendre en charge toutes les revendications, à commencer par l'application de la loi sur le chahid et le moudjahid. La même source ajoute que l'organisation est prête à attendre jusqu'au 15 juin prochain pour la satisfaction de ses revendications sinon «un autre mouvement de protestation plus virulent assiègera la Présidence». Cette audience a été accordée à la suite d'une manifestation organisée à l'entrée du stade communal Mohamed-Iguer de Bir-Mourad-Raïs. Un sit-in initialement prévu devant le siège de la Présidence. Tôt dans la matinée, les enfants de Chouhada, appuyés par certains anciens moudjahidine, commencent à investir le devant l'infrastructure sportive. Selon les organisateurs de cette initiative, toutes les wilayas ont dépêché une vingtaine de personnes. Quelques centaines de personnes donc demandent le départ de l'actuel gouvernement, «qui piétine les instructions du chef de l'Etat et n'applique pas les lois de la République». ! A 10h et devant un impressionnant dispositif de sécurité, les occupants des lieux tentent d'organiser une marche en direction de la Présidence. Chose qui a été empêchée par les forces de l'ordre. La foule s'étoffe de plus en plus. «Je ne sais pas pourquoi ils nous offrent 24 000 DA par mois alors que d'autres perçoivent beaucoup plus», déclaré un fils de chahid de père et de mère. Aux environs de midi, le SG de la Coordination, Khaled Bounedjma, arrive. Il déclare qu'il a été contacté par le gouvernement et avait décliné l'invitation. Chose qui a été approuvée par la foule. «Si le président de la République ne nous reçoit pas, nous allons déclencher une grève de la faim à partir de ce soir», a-t-il menacé. Cette idée n'a pas été du goût de plusieurs manifestants. «Nous sommes venus pour une marche en direction de la Présidence», ont-ils insisté. Essayant de les convaincre, Bounedjma a déclaré que «la rue n'est pas facile. Beaucoup d'entre nous seront tabassés par la police. Les marches sont interdites à Alger. Il y aura beaucoup de victimes».