Khaled Bounedjma, secrétaire général de la Coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC), est venu ce week-end à Sidi Bel Abbès annoncer « officiellement » la mise en route d'une campagne de « sensibilisation et d'explication » en perspective du référendum sur la concorde civile qui aura lieu, probablement, au cours du premier semestre 2005. C'était jeudi, à la salle de conférences du planétarium de Sidi Bel Abbès, le seul endroit justement en Algérie où l'on peut observer sereinement des étoiles en plein jour. Gratuitement même. Le secrétaire national de la CNEC, qui avait pris part la veille à la cérémonie d'ouverture du 10e congrès des moudjahidine, « se devait » d'assister, nous dit-on, à la rencontre régionale organisée a Sidi Bel Abbès pour faire l'annonce de cette campagne. Une rencontre qui a regroupé les représentants de la CNEC de quatorze wilayas de l'ouest du pays. Rappelant qu'il a eu déjà l'« honneur » d'entamer la campagne pour la présidentielle le 18 février 2004 à Sidi Bel Abbès, il exposera devant les participants à cette rencontre « les priorités de l'heure ». Bounedjma, qui n'arrive toujours pas à se défaire de son discours ambigu, a affirmé, lors d'un point de presse, que « les préoccupations d'ordre social des enfants de chouhada constituent l'une des priorités du bureau national ». Un point sur lequel bon nombre de participants se sont attardés, mettant en exergue « la situation de précarité avérée que vit cette frange de la société contrairement à beaucoup d'idées reçues ». Concernant les dissensions qui minent l'organisation à Mostaganem et à Saïda, mais aussi la contestation dont il fait l'objet dans d'autres wilayas, le conférencier se contentera de dire : « C'est pour moi tout à fait normal. Ceux qui veulent m'écarter n'ont qu'à le faire à condition d'avoir l'aval de la majorité des membres de la CNEC. » Au sujet de la loi du chahid et du moudjahid, dont certains textes d'application n'ont toujours pas été promulgués, Bounedjma s'en est tenu à des explications plutôt vagues. En réponse à une question sur la paternité de l'initiative qu'il venait de lancer, il précisera : « Je ne suis pas un commis d'Etat, encore moins un chargé de mission. L'initiative a été prise par les membres du bureau national. » Et d'enchaîner : « Quand on fait partie d'un clan avec ses conseillers et ses soutiens, l'on se doit d'observer une certaine démarche. »