Plus de 200 travailleurs de l'entreprise brésilienne Andrade Gutierrez chargée de la réalisation du pont TransRummel sont en grève depuis dimanche. Ils réclament l'intégration de 70 de leurs collègues - dont une grande partie a été engagée de nouveau par des contrats d'un mois - ainsi que la signature de la convention collective. Pour faire pression sur la direction, la section syndicale a ainsi paralysé tous les chantiers qui ont connu une avancée ces derniers mois. M Kouadri secrétaire de l'organisation et finances, a affirmé que ce débrayage est suivi à 100 % par les travailleurs, y compris ceux de l'administration et des laboratoires. Le conflit entre les deux parties remonterait au mois de mars, date à laquelle un nouveau directeur d'origine portugaise a été installé. Un chamboulement à la tête de la direction qui a eu pour conséquence le renvoi de dizaines de travailleurs et qui seront, selon les syndicalistes, remplacés par d'autres venus du Portugal. Chose que les grévistes dénoncent et refusent d'accepter. Par ailleurs, selon nos informations, un problème technique serait à l'origine de ces «départs forcés», il s'agit en fait d'un grave défaut constaté sur l'emplacement d'une douzaine de pieux de fondation qui ont été forés par une entreprise italienne, il y a quelques semaines. Le forage ajoute notre source devra être non seulement refait, mais Andrade Gutierrez devra aussi payer une facture de plus de 40 milliards de centimes.