Le tourisme tunisien se tourne vers l'Algérie. Et c'est son premier responsable, M. Mehdi Haouès, ministre tunisien du Commerce et du Tourisme, qui s'est déplacé à Alger pour défendre la destination de son pays à l'approche de la saison estivale. Après une visite de deux jours dans notre pays, il a organisé jeudi une conférence de presse, dans laquelle il a rassuré sur les conditions sécuritaires de son pays et annoncé des offres promotionnelles destinées aux familles algériennes désireuses de passer les vacances d'été chez notre voisin de l'Est.En effet, après avoir perdu les touristes libyens et européens, les Tunisiens changent de cap et se lancent dans une campagne de communication et de sensibilisation pour convaincre les Algériens de faire le pas. Car il y a lieu de rappeler qu'un million de touristes algériens visitent la Tunisie chaque année et génèrent des recettes de 400 à 600 millions de dinars tunisiens. «Les marchés algérien et maghrébin demeurent stratégiques pour la Tunisie», a indiqué M. Haouès, qui avoue que son pays a perdu 4 milliards de dollars de rentrées liées au tourisme durant les quatre derniers mois. Conséquence, «les touristes algériens vont bénéficier des tarifs promotionnels au même titre que les Tunisiens», assure-t-il. Pour lui, il n'y aura pas de cordon de sécurité en Tunisie, car tout simplement il n'y a pas de nécessité de le faire. Pour assurer davantage les journalistes algériens sur la situation sociale en Tunisie, Mehdi Haouès affirme que lui-même fait des courses en solo dans les marchés et fait des balades dans les rues de Tunis. Pour le ministre qui invite les Algériens à venir en masse en Tunisie, il est impératif de redresser la barre économique afin de redonner espoir aux 700 000 employés du secteur du tourisme.