Photo : Slimen S.A. Bonne nouvelle pour les entreprises économiques relevant du secteur public. Et pour cause, pas moins 500 d'entre elles viennent de bénéficier d'une réhabilitation économique et financière. Cette déclaration a été faite, hier, par Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens sur les ondes de la radio nationale. Cette opération, a-t-il affirmé, a coûté une bagatelle de 300 milliards de dinars. Une mesure qui a permis la préservation de quelque 500.000 postes d'emploi. A en croire Sidi Saïd, cette opération, qui touchera tout le secteur économique public, «permettra à l'économie nationale de redémarrer sur de bonnes bases, en complète harmonie avec le secteur privé qui vient de bénéficier, au même titre que le secteur d'Etat, de mesures d'encouragement à la production et à l'investissement». En outre, le patron de la centrale syndicale estime que la promotion et la valorisation de la production nationale passe d'abord, et avant tout, par une «sanction sévère des importations faisant concurrence à l'économie nationale. Dans ce cadre, il a réclamé à ce qu'on mette fin « à ces importations tous azimuts qui ne correspondent pas à notre culture de consommation et qui portent préjudice à notre économie». Pour le patron de la centrale syndicale, qui accuse les barons des conteneurs d'importer des produits préjudiciables à l'emploi, au pouvoir d'achat, à la collectivité nationale, la valorisation du produit local passe inéluctablement par l'arrêt de l'importation excessive d'un certain nombre de produits étrangers, chers, de mauvaise qualité, voire porteurs de microbes, telle la friperie». En ce qui concerne le crédit à la consommation, le représentant des travailleurs a fait remarquer que celui-ci «n'est pas sujet à négociation», tout en soulignant l'importance de sa ré-institution pour «l'augmentation de la production nationale, la création de l'emploi et l'accroissement du pouvoir d'achat des familles algériennes». C'est aussi, a-t-il poursuivi, «une synergie d'accompagnement au pouvoir d'achat du salarié et du développement économique, à travers l'emploi et la production». Cependant, a-t-il expliqué, cela pourra être à l'origine d'une inflation et d'un surendettement des citoyens démunis». Pour lui, seule la mise en place d'une batterie de mesures concrètes peut encourager la production nationale. Par ailleurs, il a soutenu que la dépénalisation de l'acte de gestion est salutaire, car, a-t-il dit, «les gestionnaires ont besoin d'être accompagnés et libérés pour qu'ils puissent se consacrer au développement de l'entreprise», soulignant que les entreprises nationales «ont subi plusieurs agressions en termes de gestion, de composition et de structuration. Il est temps de laisser l'entreprise publique évoluer dans une liberté totale d'action», a-t-il plaidé. Enfin, il a insisté sur l'importance de la mise en place d'un observatoire du commerce pour organiser l'activité commerciale.