Photo : Fouad S. Celui qui avait dirigé le gouvernement dès 1999, avant de céder la place à Ahmed Benbitour, a été reçu, hier après-midi. Une audience qui lui a permis de présenter un document détaillant sa conception d'une bonne gestion politique et économique des affaires publiques. Il a résumé sa démarche comptant une vingtaine de points dans une déclaration devant les journalistes. Il a surtout insisté sur «la nécessité d'adopter un système démocratique et pluraliste». Ce choix, selon lui, «n'est pas incompatible avec l'islam et les valeurs de notre société». Il récusera, par ailleurs, «l'usage de la violence dans la compétition politique». Aussi, il indiquera que «tamazight doit être inscrite dans l'article 178 de la Constitution qui énumère les fondements de l'identité nationale qui ne sont pas susceptibles d'être amendés». «Cela renforcera, dira-t-il, la cohésion nationale autour de ces constantes nationales, qui ne sont la propriété exclusive d'aucun parti. Elle sont un tout qui ne doit pas être utilisé à des fins politiques». L'ex-chef du gouvernement a défendu la limitation à deux mandats à tous les échelons de la responsabilité publique. Il définira celle-ci comme «une mission et non un métier». Il affichera sa préférence pour un régime «où les prérogatives du Président et celles du parlement sont limitées par un contrôle mutuel». L'évaluation de l'action des élus, l'élargissement des parties susceptibles d'interpeller le Conseil constitutionnel et l'introduction d'articles définissant le conflit d'intérêt sont d'autres mesures préconisées par M. Hamdani pour instaurer un Etat basé sur le pouvoir des institutions. Enfin, il a plaidé pour un dialogue permanent avec les organisations syndicales et patronales. Neuf organisations estudiantines et M. Djahid Younsi, qui fut un des cinq candidats aux dernières présidentielles de 2009, seront reçus, aujourd'hui, par l'instance chargée de rédiger un rapport sur les réformes politiques initiées par le président de la République