La rencontre regroupera les pays de la région, les usa, la russie, la chine, la france et la grande-bretagne. Elle organisera à Alger, début septembre, «sans doute aucun avant l'Assemblée générale des Nations unies, pour parler de la coopération antiterroriste, dans la lignée de la rencontre à Bamako des quatre pays du Sahel (Algérie, Mali, le Niger, Mauritanie) du 20 mai dernier et le prolongement de la Conférence qu'elle a organisée en mars 2010, une réunion de haut niveau «extrêmement importante» avec nos partenaires extrarégionaux (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, l'Union européenne, l'Inde, le Pakistan, l'Afghanistan, le Brésil, etc.) qui portera sur trois volets (terrorisme, crime organisé et trafic de drogue et développement économique). «C'est pour amener toutes les parties à avoir le même agenda et permettre aux Africains de renforcer leurs capacités d'appropriation de la lutte antiterroriste dans la région et à nos partenaires de nous accompagner» sur les plans politique, militaire et sécuritaire, d'un côté, la formation, la logistique et le renseignement, de l'autre, annonce Abdelkader Messahel, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébins et africaines. Dans une conférence de presse qu'il a animée, hier, à la Résidence El Mithaq, axée essentiellement sur la visite du général Carter F. Ham, le Haut commandant des forces américaines pour l'Afrique (AFRICOM), à Alger entrant dans les «concertations» périodiques entre Alger et Washington, les développements à court et long terme de la crise libyenne et ses répercussions sur le Sahel qui «nous interpelle depuis ses débuts en tant que pays voisin», la résolution 1973 qui accorde une importance à la position africaine qui a épousé les thèses algériennes, la situation au Soudan et en Somalie, le conflit du Sahara Occidental à la veille de la reprise des pourparlers informels entre le Front Polisario et le Maroc, à Manhasset ce 5 juin et… les évolutions des choses politiques en Algérie «où la démocratie n'est pas en construction» à la lumières des dernières décisions prises par le président Bouteflika pour approfondir les réformes, M. Messahel s'est attardé longuement sur la crise libyenne qui ne peut se résoudre, dit-il, que par l'ouverture d'un dialogue vrai et la «nécessité» pour les partenaires du Sahel de s'impliquer davantage dans les efforts de développement de la région. «C'est d'une importance majeure», dit-il avant de rappeler le rôle de l'Algérie dans le développement de la région. Dans la foulée, il cite la route transsaharienne pour la construction de laquelle elle a déboursé, plus de 183 millions de dollars. LES PRECISIONS DE MESSAHEL «Nous avons été sollicités par les Libyens pour ouvrir notre marché. Nous avons laissé nos voisins s'approvisionner en produits alimentaires et pharmaceutiques, à condition que toute transaction se fasse par Debdeb, le poste frontalier. Comme tous les pays riverains dans cette situation nous allons établir avant le 26 juin prochain un rapport au Comité des Sanctions des Nations unies», explique pour la énième fois, Messahel, balayant d'un revers de main ce qui se dit et s'écrit, notamment au Maroc sur les pseudo-implications de l'Algérie en Libye aux côtés des forces loyales à Mouammar Kadhafi. «C'est de la désinformation et nos partenaires le savent», dit-il avant de revenir longuement sur la Libye qui en passe de devenir un «dépôt d'armes sophistiquées à ciel ouvert». Des armes de notre voisin de l'est auraient été utilisées par des groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda pour commettre des attentats en Algérie. «Ce n'est pas un hasard s'il y a eu une recrudescence d'attentats chez nous. Elle est le fait d'armes et de munitions qui arrivent de Libye» où les armes circulent, dit-il, avant d'annoncer l'existence de passerelles avec le CNT par le biais de l'Union africaine.