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Rebonds-LFC : Sauver le social et investir dans l'économie
Publié dans Horizons le 11 - 06 - 2011

il faut rappeler que les principales dispositions de la loi de Finances complémentaire pour 2011 ont été établies en vue de la mise en œuvre des mesures préconisées par le Président de la République La continuité en matière de dépenses budgétaires était la chose la plus prévisible dans le cadre de la loi de Finances complémentaire pour 2011, l'Etat ayant décidé de maintenir, comme priorité, le cap de la préservation des équilibres sociaux, et de favoriser le parti pris de la réponse urgente aux attentes urgentes des populations et des forces laborieuses. Ce qui était, en revanche, objet d'une attention particulière des observateurs, c'était le ton avec lequel le premier argentier du pays allait faire état de ces engagements budgétaires ainsi que la manière avec laquelle ces dépenses très lourdes allaient être assumées et couvertes.
En fait, il faut rappeler que les principales dispositions de la loi de Finances complémentaire pour 2011 ont été établies en vue de la mise en œuvre des mesures préconisées par le Président de la République lors des deux derniers Conseils des ministres. Elles consistent dans la protection du pouvoir d'achat des citoyens à travers le soutien aux prix des produits de large consommation, le relogement, la création de l'emploi et de micro-entreprises au profit des jeunes promoteurs de projets, ainsi que l'encouragement de l'investissement. Ces mesures ont été enrichies de dispositions nouvelles portant la mobilisation des instruments fiscaux, financiers et législatifs pour l'application des décisions retenues durant la dernière tripartite en vue d'accompagner les opérateurs économiques et, d'une manière générale, l'entreprise algérienne afin de faciliter et appuyer son ascension, sa réussite et sa pérennisation. C'est dire que cette loi de Finances complémentaire est moins une loi rectificative, comme le veut l'orthodoxie en matière de finances, qu'elle n'est un confortement financier inédit d'efforts et d'engagements tout aussi inédits par leur ampleur, leur diversité, ainsi que par les catégories qu'ils impliquent.
L'EQUILIBRE BUDGETAIRE EN QUESTION
Si tout le monde ou tout un chacun s'accorde à dire que les mesures ainsi préconisées sont très largement favorables à la préservation du pouvoir d'achat des citoyens, à la promotion d'une meilleure qualité de vie pour les Algériens et constituent une réponse, la plus appropriée, à des situations de détresse sociale exprimées çà et là en Algérie, beaucoup de commentaires ont, en revanche, abondé dans le sens d'inquiétudes au sujet de l'équilibre budgétaire. Des inquiétudes qui se sont surtout exprimées au sujet des effets structurants sur le budget de fonctionnement, s'agissant des augmentations et revalorisations salariales.
A juste raison, le texte de la LFC pour 2011 prévoit une aggravation du déficit budgétaire à 33,9% du Produit intérieur brut (PIB), sur la base d'un prix de référence d'un baril de pétrole à 37 dollars, même si par ailleurs, une proposition est faite dans l'actuelle LFC en vue d'une réactualisation du prix de référence du baril de pétrole, socle, jusqu'à nouvel ordre, de toutes les largesses budgétaires
LE SECTEUR ECONOMIQUE AU TOURNANT
Les choix financiers opérés par les pouvoirs publics en matière de politique de développement et de soutien aux équilibres sociaux et économiques semblent, à ce point, engageants du point de vue des dépenses budgétaires, qu'il est évident qu'il s'agit là d'une salve, parmi les plus importantes et les plus déterminantes de la part de l'Etat, après laquelle il ne peut y avoir que des résultats économiques à apprécier au sens d'une obligation de retour d'investissement et de résultats. En des termes plus directs, la traduction de telles considérations signifie que l'Etat ne peut plus aller plus loin en matière d'engagements budgétaires sans compromettre des équilibres fondamentaux ; cela même si un certain optimisme de gestion semble primer, qui laisse entrevoir, plutôt qu'une aisance affichée, au plus des possibilités de gestion d'équilibriste obligé de s'appuyer sur des prévisions positives pour construire ses solutions. C'est dans ce sens bien compris que le ministre des Finances a interpellé les opérateurs économiques qu'il invite à considérer tous les efforts fiscaux et autres consentis par l'Etat, et à manifester un égal volontarisme en matière économique en consentant des investissements et en créant des emplois et des richesses. Il faut, à ce titre, préciser, outre les avantages antérieurs déjà accordés aux entreprises, que la LFC pour 2011 accorde aux opérateurs économiques des avantages fiscaux et de soutien, qu'il s'agisse de foncier ou d'accès à la commande publique. Alors que sont consenties par ailleurs des réductions importantes des charges patronales de sécurité sociale, des systèmes d'imposition progressive aux nouvelles entités et aux structures anti-informelles ainsi que des avantages fiscaux et domaniaux destinés à inciter la floraison de projets touristiques. Autant dire que les efforts consentis en direction du secteur économique sont à la mesure des attentes désormais exprimées par les pouvoirs publics à l'affût d'un retour d'investissements.
LE SOCIAL AVANT TOUT
Ce n'est pas au nom de priorités économiques qu'on pouvait ignorer l'effet de la cherté de la vie sur les populations. C'est dans cet esprit que les mesures préconisées antérieurement pour soutenir les prix des produits de première nécessité sur le marché intérieur ont été reconduites dans cette LFC. Le maintien, en soi, de la politique de subvention des produits de première nécessité est motivé, en premier lieu, par la conviction, semble-t-il forte, que la situation sociale actuelle des Algériens ne saurait s'accommoder de hausses incontrôlées du coût de la vie. En second lieu, par le fait que les prix à l'international des produits de première nécessité, tels que le blé, le sucre, l'huile et autres intrants indispensables à leur transformation, devraient connaître des emballements successifs, prévisibles et observables. Cela surtout que les prix du baril de pétrole se stabilisent à des niveaux qui donnent de bons arguments aux spéculateurs sur les places boursières internationales. Priorité sociale, certes, mais toujours est-il que les engagements financiers très conséquents qui s'expriment, de manière autrement plus intense, à travers la LFC pour 2011, signifient qu'on a pris le parti de tout investir dans un «bon retour de la pêche».
Le succès économique étant le produit de cette pêche, et les engagements sociaux correspondant à cette décision de prendre le large, sachant que toutes les chances ont été mises du côté des pêcheurs (les opérateurs économiques) pour qu'ils ne reviennent pas bredouilles et qu'ils aient la générosité de partage, celle de ceux à qui ont a tant donné.


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