Après quelques mois seulement de la mise en application des nouvelles mesures décidées par les pouvoirs publics en vue de faire bénéficier davantage de jeunes porteurs de projets du dispositif de création d'emploi Ansej, Boudjellali Kamel, président de l'association des jeunes investisseurs de la wilaya, tire un bilan plutôt positif de l'impact de ces réformes, et ce, souligne-t-il, à bien des égards. «À titre illustratif, rien que de janvier jusqu'au terme du mois de mars, plus de dix mille dossiers de demande de création de micro-entreprises ont été déposés au niveau de l'antenne de l'Ansej à Tipasa. Ce chiffre important reflète de prime abord, et comme c'est le cas d'ailleurs dans les autres régions du pays, l'intérêt considérable que portent les jeunes chômeurs de notre wilaya pour ce dispositif devenu désormais accessible pour leur grande majorité après notamment la réduction du taux de l'apport personnel dans le montage financier du projet, soit à titre indicatif de 5 à 1% pour un projet plafonné à cinq millions de dinars», remarque-t-il. Et d'ajouter : «Cette mesure incitative a été renforcée par d'autres outils et allègements, particulièrement dans l'étude des dossiers des porteurs de projets au niveau de la commission locale (CLEF), dans laquelle notre association siège au côté des organismes intervenant dans ce sens (banques, Ansej…). Ainsi, la CLEF a donné son accord pour le lancement de plus de 96% de projets. Le taux minime restant représente en partie des cas d'ajournement en attendant la levée des réserves émises ou bien des rejets pour des raisons qu'on doit, au demeurant, de clarifier. C'est vous dire les améliorations apportées dans le traitement des dossiers et partant, la volonté de tous les intervenants dans ce processus, les banques particulièrement, de s'impliquer davantage dans cette formidable synergie.» Toutefois, tempère-t-il, le rush continuel des jeunes observé au niveau de l'antenne de l'Ansej de Tipasa, depuis l'applications des nouvelles mesures, a inexorablement engendré une certaine pression de travail qui se répercute fatalement sur la prise en charge et le traitement des dossiers. Alors pour y remédier, Boudjellali Kamel suggère l'ouverture des annexes de l'antenne de Tipasa, soit une dans la région est, et l'autre pour rayonner sur la partie ouest. Pour autant, ce dernier souligne en parallèle que l'opportunité offerte aux jeunes, optant pour le dispositif Ansej, d'investir quasiment dans tous les secteurs d'activités à Tipasa, ce qui n'était pas le cas avant, a eu non seulement un écho favorable parmi les porteurs de projets, mais mieux encore, elle aura un impact considérable sur le renforcement du réseau local des PME-PMI à moyen et à long termes. «Le moins que l'on puisse dire est que les jeunes postulants pour bénéficier du dispositif Ansej à Tipasa font montre d'un esprit d'entreprenariat très appréciable et proposent des idées d'investissement intéressantes. Il suffit simplement de les encadrer en les accompagnant davantage pour la réalisation de leurs projets et même durant la phase de son exploitation», conclut-il.