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«65 200 entreprises ont été créées»
M.ABDELGHANI MEBAREK, DIRECTEUR GENERAL DE L'ANSEJ
Publié dans L'Expression le 21 - 09 - 2005

Cette avancée extraordinaire n'aurait pas été atteinte s'il n'y avait pas les réformes opérées au sein de l'Ansej.
L'Expression: L'Ansej fêtera bientôt son neuvième anniversaire. En tant que directeur de cette agence, quel bilan faites-vous de ces neuf années d'existence?
Abdelghani Mebarek: Je crois qu'aujourd'hui, le bilan dépasse toutes les espérances. Il est plus que positif. Jusqu'à la fin du mois de juillet dernier, nous avons enregistré dans le cadre de ce dispositif 65 200 entreprises créées. Le coût d'investissement a atteint les 118 milliards de dinars. Ce montant est réparti comme suit: 20 milliards de dinars sont versés par les jeunes promoteurs sous forme d'apport personnel, 22,2 milliards de crédits sans intérêt accordés par l'Ansej et enfin 76 milliards de dinars de crédits octroyés par les banques. A cela, s'ajoutent les 184.000 emplois directs générés. Le chiffre exact, on l'arrêtera à la fin de l'année. Actuellement, nous sommes en train de réaliser une étude exhaustive sur le dispositif. Ainsi, toutes les entreprises créées dans le cadre de l'Ansej seront passées au crible. Ceci va nous permettre de mesurer l'impact du dispositif sur l'économie nationale ainsi que sa contribution au PIB. Jusqu'à présent, nous avons enregistré 900 entreprises qui sont passées aux PME (c'est-à-dire qu'elles ont dépassé les 10 emplois).
Peut-on, à partir de là, affirmer que ce dispositif a enclenché sa vitesse de croisière?
C'est affirmatif. Cependant, cette avancée extraordinaire n'aurait pas été atteinte s'il n'y avait pas les réformes opérées à grande pompe, au sein de l'Ansej, en 2003.
Justement, pouvez-vous nous en parler?
Les réformes sont entrées en application en janvier 2004. Trois mesures ont été introduites dans ce dispositif. Il s'agit, en premier lieu, du relèvement du seuil de l'investissement de quatre (4) millions de dinars à dix (10) millions de dinars. Ce sont des sommes destinées à des jeunes qui veulent élargir leur champ d'action et dont les projets nécessitent des sommes importantes. La deuxième grande mesure est la revue à la baisse de 10% à 5% sur le niveau de fonds propres (apport personnel) que le jeune doit verser pour la réalisation de son projet. Je souligne qu'avant les réformes, l'apport personnel était de l'ordre de 20% du coût du projet, chose qui n'était pas de tout repos pour les jeunes ayant la volonté de créer leur propre microentreprise. La troisième et dernière mesure prise concerne l'accompagnement de ces jeunes promoteurs, dont les entreprises sont en pleine phase d'extension. Actuellement, on a enregistré plus de cent (100) entreprises ayant atteint cette étape. Et à chaque fois qu'une entreprise arrive à l'extension de ses activités, ce sont 10 emplois supplémentaires qui sont créés.
Cette mesure introduite dans le dispositif de l'Ansej est d'autant plus importante qu'elle offre aux jeunes la possibilité de brasser encore plus large.
Un peu plus d'explication...
L'entreprise qui procède à l'extension de ses activités bénéficie de plusieurs avantages financiers et sans intérêt. Aussi, le crédit est-il bonifié par l'Ansej. Et lorsque l'entreprise commence à fonctionner, elle bénéficie de 3 années de défiscalisation des services à la réalisation de l'entreprise. Quand cette dernière sera en phase d'expansion, on lui donnera plus d'avantages financiers pour acquérir les équipements complémentaires. Le montant financier qu'on accorde aux entreprises en phase d'expansion peut aller jusqu'à dix (10) millions de dinars. Et puis il y a eu l'amélioration d'un certain nombre d'avantages fiscaux pour certaines activités.
Comment jugez-vous ces mesures? Ont-elles été bénéfiques pour les jeunes désirant créer leur entreprise?
Oui, elles sont très bénéfiques. Et je pourrai dire que l'année 2004 a été celle du déferlement, à tel point qu'on a été débordé par le nombre de demandes reçues. La mise en oeuvre des nouvelles mesures ont suscité un immense engouement et espoir auprès des jeunes investisseurs. Le nombre de dossiers déposés durant l'année 2004 est supérieur à celui enregistré durant les quatre années précédentes. D'ailleurs le nombre de dossiers déposés auprès des banques a connu une progression de 30% par rapport à l'année 2003.
Cependant, pour l'année 2005 on est en train de doubler carrément les résultats de 2004. Laquelle année s'est soldée par la création de 6000 entreprises. Donc, pour cette année, j'estime qu'on peut aller jusqu'à la création de 10.000 entreprises dans le cadre de l'Ansej. Aussi le nombre d'accords de financement octroyés a, quant à lui, progressé de 82% par rapport à la même année. La médiatisation à travers le 3e salon de l'Ansej, qui a eu lieu en janvier 2004, a fait que les quatre premiers mois de cette même année, nous avons reçu autant de dossiers que les trois années d'avant réunies. Cela nous a obligés à renforcer aussi bien les moyens humains que matériels ainsi que nos structures pour faire face à ces demandes croissantes.
Ces premiers résultats mettent clairement en évidence l'impact positif des mesures prises par les pouvoirs publics. Il faut dire que l'organisation du 1er séminaire national des walis organisé sous le haut patronage du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, portant sur le dispositif d'emploi des jeunes, tenu en octobre 2003, a eu des retombées positives. Ces mesures peuvent aujourd'hui se mesurer à travers l'engagement et l'implication totale et entière des autorités locales et les instances concernées dans la mise en oeuvre du dispositif. On peut dire aussi que la réforme a commencé à porter ses fruits à partir de cette année.
Les jeunes voulant bénéficier des dispositifs mis en place par l'Ansej se plaignent aujourd'hui et avec insistance, des retards enregistrés au niveau des banques pour l'acquisition de leur financement. Qu'en est-il au juste?
Rien n'est parfait. Je n'ai jamais dit que la banque satisfait tous les jeunes. Aussi l'Ansej ne peut pas régler tous les problèmes du chômage. J'ai une vision globale de la situation. Toutefois, d'après le bilan que nous avons enregistré, je pense que la banque participe et d'une façon efficace dans la réalisation des projets. Il est clair que l'ampleur de la demande est telle que cela exige une réorganisation permanente et constante aussi bien au niveau des banques qu'au sein même de l'Ansej, pour se restructurer et s'adapter à la demande des jeunes. Nous sommes arrivés aujourd'hui à 100 accords bancaires par mois. La banque est souveraine, elle peut accepter comme elle peut refuser d'accorder des prêts. De toutes les manières cela dépend du dossier du promoteur s'il est complet ou pas. Quoi qu'il en soit, le délai du traitement au niveau des banques est raisonnable. Nous l'avons fixé à trois mois. Si la banque refuse le financement, elle doit notifier ce refus. A partir de là, le jeune revient à l'Ansej pour essayer de régler le problème. Cependant, si le projet n'est pas admis pour des raisons de saturation, nous orientons ces jeunes vers un autre projet.
Un autre problème soulevé est celui de l'immmobilier industriel. Le manque d'infrastructures est devenu aujourd'hui la bête noire des jeunes promoteurs. Qu'a-t-on fait pour simplifier les choses?
Effectivement, ce problème est un véritable casse-tête chinois. Les jeunes voulant monter leur entreprise se voient confrontés au problème épineux de local. Avant, même lorsqu'ils voulaient louer, la durée de la location ne dépassait pas les 23 mois. Le jeune se retrouvait alors dans une situation critique. Le crédit ne leur est pas octroyé si la durée de location d'un local est de 23 mois, puisqu'il leur est impossible de rembourser durant cette période d'exercice.
Toutefois, aujourd'hui les choses ont changé. Un amendement a été en fait apporté au code du commerce en vigueur depuis 1975, concernant le bail. La nouvelle disposition du code de commerce atteste que désormais le bail de location est librement négocié entre le jeune promoteur et le bailleur. Fini donc le contrat de 23 mois. Cette nouvelle disposition a permis aussi d´encourager les investissements dans la réalisation de locaux.
Justement, ce problème revient avec insistance.
Les autorités ont mis en place un programme qui concerne la réalisation de 100 locaux par commune, et ce, à travers toutes les communes. Durant la première phase, il est prévu la réalisation de 154.000 locaux au profit des jeunes promoteurs. Quant au financement de cette opération de grande envergure, les autorités ont dégagé une enveloppe budgétaire de 60 milliards de dinars, dont 10 milliards sont déjà mobilisés dans le cadre de la loi de finances 2005. Ce programme sera achevé d'ici à la fin de l'année 2007. Mais il y a d'autres programmes, comme la levée de la contrainte liée au bail de location que nous avons cité et la réhabilitation des ex-Aswak et Galeries à l´effet d´abriter sous forme de location les projets développés par les jeunes promoteurs comme réponse à l´indisponibilité de l´immobilier industriel et aux difficultés d´accès aux locaux. Avec ce programme, les tarifs de la location peuvent arriver jusqu'à 1000 DA par mois. A Alger, ils peuvent être cédés jusqu'à 4000 DA. Ce sont des tarifs très raisonnables.
Les jeunes parlent de plus en plus des fameuses douze étapes nécessaires pour l'acquisition du crédit. Y a-t-il une possibilité d'alléger ces procédures?
Vous savez, ces douze fameuses étapes dont vous parlez, ne sont en fait qu'un simple petit schéma élaboré afin d'expliquer et pour ainsi dire faciliter la tâche aux jeunes voulant créer leur entreprise. C'est, en quelque sorte, une feuille de route que le jeune devra suivre dans la création de sa PME. Donc, je ne vois pas la nécessité d'alléger les procédures, puisque chacune d'entre elles s'avère nécessaire.
Et concernant le traitement des dossiers au niveau de l'Ansej...
Je dois souligner tout d'abord qu'à notre niveau, et à travers les 53 agences réparties sur le territoire national, la gestion du dispositif est informatisée. Donc, nous étudions les dossiers et n'acceptons que les promoteurs qui remplissent les conditions exigées. Le traitement de dossiers peut se faire en 48 heures. Cependant, la procédure qui prend du temps c'est la vérification au niveau de la Cnas (Caisse nationale d'assurance sociale) et de la Casnos (Caisse d'assurance sociale des non-salariés) si le postulant a la qualité de chômeur. Cela demande un peu plus de temps pour se procurer certains document car ces deux instances ne sont pas informatisées.
L'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne est entré en vigueur depuis le premier septembre en cours. Quel en sera l'impact sur les entreprises créées dans le cadre de l'Ansej?
Mais arrêtons donc de diaboliser l'accord d'association. Il est vrai qu'il s'inscrit dans le cadre de l'ouverture de l'Algérie sur l'économie mondiale, puisque notre pays a accepté d'entrer de plain-pied dans l'économie de marché, néanmoins il ne faut pas voir que le côté négatif... il faudra voir ce que l'Algérie peut en tirer comme profit. Je ne sais pas pourquoi les gens sont frileux à ce point. Au contraire, cet accord commercial contribuera à améliorer la qualité de nos produits. Cela ne peut être fait que dans le cadre d'une concurrence entre les entreprises nationales et celles étrangères. Ceci dit, le potentiel d'amélioration existe. Et de par le fait qu' en Algérie, le secteur des service est le plus dominant. Ce dernier est très peu concurrencé par l'étranger. En outre, cet accord d'association ne sera appliqué du jour au lendemain mais progressivement. En plus, il nous est permis, pour certains secteurs de maintenir une forme de protection pendant un certain temps de manière à leur permettre de se construire davantage un pouvoir compétitif. En somme, il suffit d'être créatif. Je crois dur comme fer que nos entreprises sont à la hauteur de concurrencer les entreprises étrangères.


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