Les actions irréfléchies de l'homme menacent les villes du nord, notamment Aïn Temouchent, Sidi Bel-Abbès et Tlemcen, face à la dégradation des zones steppiques, due au défrichement et de l'exploitation des parcours. La steppe est détruite par la surexploitation des terres, les cultures sur brûlis et la forte concentration des nomades, ne font que contribuer à l'avancée de la désertification. La dégradation a atteint des proportions alarmantes, et tout cela est le résultat d'un ensemble de facteurs, dont la sécheresse et les pratiques d'agriculture et d'aménagement forestier non durables. Selon les experts, il est indispensable de trouver des méthodes correctives qui arrêtent ce phénomène et réparent les dégradations subies. Pourtant, à Tlemcen qui compte une superficie steppique d'environ 260.000 ha et Sidi Bel-Abbès avec 365.000 ha, de nombreux projets y ont été réalisés, notamment le reboisement. Ainsi et pour une éventuelle lutte contre la désertification, les décideurs doivent élaborer des stratégies, notamment l'intensification du reboisement et les techniques de réhabilitation des écosystèmes. Il est à rappeler qu'à Sidi Bel-Abbès et Tlemcen, la production de l'alfa dépassait les 10 tonnes par hectare. Cette plante a joué un rôle important dans l'industrie du papier et dans l'économie du pays. Elle avait un rôle fondamental dans la protection et le maintien de l'intégrité écologique de l'écosystème. Malheureusement, les aléas climatiques et l'exploitation à outrance ont fini par enfanter d'immenses plaines complètement «dénudées».