Le premier Salon international de l'agroalimentaire «SIAGRO», organisé du 12 au 15 juin au Palais des expositions de M'dina Jdida d'Oran, a pris fin, avec une très grosse note d'optimisme pour les consommateurs, notamment en matière de commercialisation de viandes et de fruits et légumes. Cela est d'autant réjouissant que d'importantes mesures devraient être prises pour assurer le déroulement «normal» du mois sacré du Ramadhan qui est à nos portes. Par exemple, la régulation du marché des viandes blanches, que devrait asurer le groupe avicole de l'Ouest, ORAVIO, pourrait permettre aux consommateurs de l'Oranie d'acheter leurs poulets à des prix ne dépassant pas les 150 DA. Cela pourrait être possible dans la mesure où la mise en place d'un système, dit «opération triangulaire», faisant le lien entre les abattoirs et les producteurs, a été instauré pour aboutir à ces prix abordables. Cela pourrait l'être encore plus si les trois opérateurs-éleveurs, Oravio, abattoirs concernés venaient à jouer le jeu honnêtement. Ce qui, dans notre vaste et rusée contrée, reste malheureusement, toujours à vérifier sur le terrain. Schématiquement, ce système est convenu pour mettre à la disposition des éleveurs des poulets de chair et un aliment du bétail de qualité, à charge pour eux de fournir, quantitativement et qualitativement, les abattoirs en poulets prêts à l'abattage. Ce système de gagnant-gagnant devrait, en fin de parcours, permettre aux consommateurs d'acheter leur viande blanche au prix de 150 dinars le kilogramme. Jusqu'à présent, a-t-on appris des organisatteurs du SIAGRO, 30 % des éleveurs de l'Ouest ont adhéré à ce programme. A souligner qu'actuellement, le kilo de poulet est cédé sur les marchés d'El Bahia entre 260 et 280 DA. Ce qui reste très loin des promesses de baisses substantielles faites la veille du Ramadhan passé. Va-t-on, alors, assister aux mêmes promesses non tenues ? Les responsables de l'Oravio assurent que non. La réalité du terrain plaide pour la seule vérité de l'offre et de la demande qui est toujours faussée par les parrains du surstockage qui n'agissent jamais en fonction de l'interêt des humbles bourses. Alors le poulet à 150 DA ? C'est possible à condition que les services de contrôle et ceux du ministère de l'Agriculture jouent convenablement leur rôle…