Le Mouvement El Islah a organisé, hier, à Alger, une rencontre qui devait être exclusivement dédiée à l'économie et la dernière tripartite. Mais actualité oblige, le secrétaire général de cette formation politique, Hamlaoui Akouchi, a commenté les dernières déclarations d'Alain Juppé. Il a affirmé que «nous continuerons à exiger des excuses et des indemnités à la France coloniale». En outre, il a déploré le fait que les imams n'aient pas bénéficié de la dépénalisation, comme cela a été le cas pour les journalistes. «Nous refusons la politique de deux poids deux mesures», a-t-il dit. Evoquant la dernière tripartite, il a estimé que les pouvoirs publics, qui ne parviennent toujours pas à organiser le marché, «achètent la paix sociale grâce à l'aisance financière», notant au passage que son parti propose un salaire minimum de 25 000 DA. M. Hamlaoui a plaidé pour la protection des petites entreprises. Sur un autre plan, il a estimé nécessaire d'associer toutes les parties dans le dialogue social, tout en appelant à renforcer le secteur privé, créateur d'emplois. Dans le même ordre d'idées, il a fait savoir que le traitement des problèmes relatifs à l'investissement n'a pas donné les résultats escomptés. De son côté, le professeur Abdelouahab Boukrouh a axé sa communication sur le climat des affaires dans notre pays. A l'en croire, cet environnement a considérablement freiné le développement des petites et moyennes entreprises. «Le gouvernement n'a pas tracé des objectifs stratégiques permettant aux petites entreprises de prendre leur essor», a-t-il dit. Autre facteur ayant empêché les entreprises nationales de se développer, les accords d'association avec l'Union européenne. «Ces accords constituent une véritable entrave aux entreprises nationales qui ne sont pas préparées pour concurrencer les grandes entreprises de renommée mondiale», a-t-il argumenté. En outre, le conférencier a indiqué que les pouvoirs publics n'estiment pas nécessaire la création des pôles économiques. Sur la dernière tripartite, l'intervenant a fait remarquer que le gouvernement n'a fait que «sauver la face». «Ceux qui ont pris part à cette rencontre ne représente pas l'entreprise algérienne», a-t-il estimé.