Deux délégations de journalistes, représentant l'une le SNJ et l'autre la FNJ, fédération affiliée à l'UGTA ont été reçues, hier, après-midi, par l'instance de consultations sur les réformes politiques. «Chacun de nous a pu exprimer librement et dans un climat cordial les préoccupations de notre corporation dont la réhabilitation de la presse publique qui doit retrouver sa place», dira Nourredine Belhaouari de la FNJ. Mme Faouzia Ababsa, nommée à la tête de la FNJ par le SG de l'UGTA, M Sidi Saïd, a énuméré certaines d'entre elles. « Nous avons plaidé, dira-t-elle, pour la mise en place d'une grille nationale du salaire de base qui déterminera l'évolution des carrières, la création dans les rédactions de sections syndicales et l'ouverture du champ audiovisuel avec des garde-fous sérieux». Elle n'en précisera pas la nature. Notre consoeur de la Tribune soulignera ensuite la nécessité de mettre en place un mécanisme juridique pour que «le secteur privé applique cette grille des salaires». Elle insistera enfin sur la nécessité de revoir les mécanismes de création des publications pour «éloigner ceux qui n'ont rien à faire avec la profession». La FNJ a exposé tout ce qui touche la profession au plan social et en matière de liberté d'expression sans omettre l'épineux dossier de la publicité et du logement dont sont démunis les journalistiques. Mme Ababsa fera remarquer que 150 familles habitent encore dans des logements sécuritaires à Sidi Fredj. En second lieu, M. Amarni, SG du SNJ, qui a remis un mémorandum «pour une presse libre, moderne et citoyenne», a expliqué qu'il suffit «de mettre en place dans notre pays les mécanismes qui ont fait leurs preuves ailleurs». Il citera notamment les autorités de régulation comme un haut conseil de l'information, un autre chargé de l'audiovisuel et enfin, un conseil de l'éthique. Il s'est montré attaché à l'application de la loi de 1990 relative à l'information qui, regrette-t-il, «n'est pas appliquée». «Si nous appliquons celle-ci, 90 % des problèmes que vit la corporation seront résolues», dira-t-il. Par ailleurs, le SG a souligné le refus de son organisation de voir remis en cause les principes qui, dans cette loi de 1990, avaient consacré la liberté d'informer et de s'exprimer en Algérie.