Des organisations exonérées de toute charge fiscale en Europe participent depuis des années au financement des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée et aident l'armée israélienne sous différentes formes, a révélé récemment une enquête d'Inter Press Service (IPS), une agence d'information indépendante. L'enquête a indiqué que plusieurs fondations, basées notamment aux Pays-Bas, à l'exemple de Sar-El, Collectieve Israël Action (CIA) (Action collective Israël), Fondation Nachamoe, Visie Voor Israël (Vision pour Israël) et Shuva, collectent des fonds, achètent des équipements (sac à dos, etc.) et envoient des volontaires pour aider l'occupant israélien dans sa politique expansionniste sur les terres palestiniennes. La loi néerlandaise exonère d'impôt ces fondations et les individus qui leur donnent de l'argent peuvent déduire ces dons de leurs impôts sur le revenu, a expliqué IPS. Collectieve Israël Action (CIA) (Action collective Israël) recueille environ huit millions d'euros (11 millions de dollars) par an, selon son site Internet. Parmi les projets qu'il aide, on trouve la formation des soldats israéliens, en particulier sur les applications des technologies de pointe. Le conseil d'administration de CIA comprend Doron Livnat, directeur de Riwal, fournisseur des grues utilisées pour la construction du mur massif qu'Israël construit en Cisjordanie, lit-on encore sur le site de l'IPS. Plus scandaleux encore, certaines organisations classent leur action en faveur de l'occupant israélien dans la catégorie de l'«aide humanitaire». Certaines organisations de solidarité avec la Palestine, comme United Civilians for Peace, n'ont toujours pas réussi à convaincre les autorités néerlandaises de revoir la question de la collecte des fonds. Pourtant, «les autorités fiscales néerlandaises peuvent décider de révoquer ce statut privilégié» après avoir examiné les activités de ceux qui en bénéficient, a expliqué à l'IPS un porte-parole du «Dutch Inland Revenue Service» (Service des impôts néerlandais). Au début de cette année, une campagne a été lancée en Grande-Bretagne pour que le statut d'organisme de bienfaisance soit retiré au Fonds national juif (FNJ). Le FNJ soutient depuis des décennies la violence exercée par l'occupant sioniste contre les Palestiniens aussi bien en Cisjordanie que dans la bande de Ghaza. «Les derniers comptes rendus publics par le FNJ à Londres disent que son revenu total pour 2008 s'élève à 7,7 millions de livres (12,2 millions de dollars). Une autre priorité du FNJ a été d'aider la Fondation Benji Hillman, créée à la mémoire d'un soldat tué quand Israël a attaqué le Liban en 2006. Elle propose l'hébergement des jeunes arrivant de l'étranger pour rejoindre l'armée israélienne», a précisé encore l'IPS. Le diamant israélien sert aussi à l'achat des armes avec lesquelles sont régulièrement massacrées les populations palestiniennes. L. M.