L'invitée de la rencontre hebdomadaire de Echo de plume organisée par le Théâtre national algérien a été cette semaine la poétesse Lamis Saidi. Si la poésie constitue l'engagement de sa vie, elle projette aussi d'écrire pour le théâtre et le cinéma. L'invitée de la rencontre hebdomadaire de Echo de plume organisée par le Théâtre national algérien a été cette semaine la poétesse Lamis Saidi. Si la poésie constitue l'engagement de sa vie, elle projette aussi d'écrire pour le théâtre et le cinéma. La poésie est en effet sa raison de vivre. Pourtant elle n'a pas comme les poétesses de renom, commencé à écrire la poésie dans les premières années de sa vie. Elle écrit seulement en arabe bien qu'elle maîtrise parfaitement le français et l'anglais. «Je suis amoureuse de la langue arabe », affirme-t-elle. Elle explique : «J'aime faire danser dans ma langue les mots et expressions arabes. Je considère qu'aucune langue au monde autre que l'arabe, ne possède autant d'élégance et de beauté pour la poésie». Elle puise la richesse du langage dans la diversité infinie de la poésie qui existait avant l'Islam. « Je poursuis dans cette voie l'attitude du poète palestinien Mahmoud Derwich qui, chaque matin s'abreuvait de ces mots arabes anciens consultés dans un dictionnaire, en disant qu'il a appris de nouveaux supports pour sa poésie». Mahmoud Derwich est d'ailleurs son modèle. Elle a déclamé au cours de cette rencontre des extraits de sa poésie et aussi des textes poétiques qu'elle a composés pour lui. Lamis Saidi dont le prénom Lamis signifie en arabe classique, doux au toucher, prend la vie comme thème dans sa poésie. « Tout dans l'expression de la vie est sujet à une inspiration poétique !» s'enthousiasme-t-elle. Lamis Saidi possède déjà une notoriété internationale. Elle a été invitée plusieurs fois en dehors de nos frontières dans des rencontres culturelles. Ce fut en Hollande, à La Haye puis Amsterdam. Elle s'est rendue ce mois de février à Berlin. Lamis Saidi dont le père, Mohamed Saidi ancien rédacteur en chef du journal Echaab, a déjà publié à Beyrouth un recueil de poésie. «J'ai entrepris de publier mon œuvre poétique au Liban parce que là bas, je suis plus lue qu'en Algérie», se justifie-t-elle. Sa parfaite connaissance du français lui donne l'occasion de traduire des poètes d'expression française. « Je traduis vers l'arabe les œuvres de Henri Michaux, monument de la poésie contemporaine. Henri Michaux, décédé en 1980, est belge d'origine. Son talent poétique élevé est incomparable ». Ces traductions ont paru cet été dans l'édition en arabe de Algérie News. Kamel Chériti.