Photo : Makine F. Placées sous le haut patronage du président de la République, les assises nationales de l'urbanisme - les premières du genre - se tiennent, depuis hier, au Palais des nations (Alger) avec la participation de plus de 1.200 délégués. Dans une allocution prononcée, hier, à l'ouverture des premières Assises nationales de l'urbanisme, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a tracé les jalons de la nouvelle politique urbanistique nationale. Dans cet esprit, M. Noureddine Moussa a annoncé que le contrôle de l'urbanisme «sera davantage renforcé» par la création prochainement de nouvelles instances publiques spécialisées. «Nous allons renforcer le contrôle de l'urbanisme et veiller à ce que la construction des villes et même des villages soit conforme aux normes universelles», a-t-il expliqué. Pour ce faire, le gouvernement a programmé la création d'une Agence nationale de l'urbanisme et d'une Inspection générale chargée du contrôle de l'urbanisme qui sera dotée d'antennes régionales. Il sera également question de renforcer les effectifs de la Police urbaine, forte actuellement de quelque 1.200 agents, et de consolider le lien entre l'université et les entreprises chargées de réaliser les projets de construction, a-t-il fait savoir. Le nouveau code de la commune et celui de la wilaya qui accordent plus de prérogatives aux élus contribueront aussi, a-t-il dit, «à incruster la culture du respect des règles régissant l'urbanisme». Le ministre a affiché, dans ce sens, la volonté des pouvoirs publics «à mettre fin à la distribution aléatoire des terrains et à la construction anarchique qui avaient régné durant les années 1990, une décennie où l'Etat s'attelait à assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens avant toute autre chose». Outre le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, ont pris part à la cérémonie d'ouverture les ministres des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, des Travaux publics, Amar Ghoul, de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi, de la Communication, Nacer Mehal, et la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Souad Bendjabalah. Cette rencontre, qui sanctionne les assises régionales sur l'Urbanisme, tenues à Constantine, Ouargla et Tlemcen, «fait suite aux directives du président de la République qui accorde tout l'intérêt au secteur de l'urbanisme», indique le ministre de l'Habitat dans son allocution d'ouverture. Deux jours durant, les participants se pencheront sur les actions à entreprendre en vue d'une vision et un cadre urbain «réfléchi». Pour Noureddine Moussa, l'objectif assigné par les pouvoirs publics à ces assises est «l'amélioration du contexte de production de l'acte de bâtir et du cadre de vie du citoyen». DE NOUVELLES INSTANCES POUR SUIVRE L'URBANISME Etalant la nouvelle vision du ministère sur le domaine, il dira que son département tend essentiellement à suivre «de près» le secteur de l'urbanisme et que «le contrôle sera davantage renforcé». Pour ce faire, il annonce la création prochaine de nouvelles instances publiques spécialisées dans le domaine. «Nous allons renforcer le contrôle de l'urbanisme et veiller à ce que la construction des villes et même des villages soit conforme aux normes universelles». Il s'agit, poursuit-il, de la création d'une Agence nationale de l'Urbanisme et d'une Inspection générale chargée du contrôle de l'Urbanisme qui sera dotée d'antennes régionales. Il est question également de la création de l'Ecole nationale de l'habitat et de l'urbanisme qui permettrait, selon le ministre, de combler le manque de spécialistes en la matière. Comme autre mesure, il cite le renforcement de l'effectif de la Police urbaine qui avoisine actuellement le nombre de 1.200 agents. En ce sens, il déplore un déficit en termes d'urbanistes et de bureaux d'études spécialisés, soulignant au passage la disponibilité des pouvoirs publics à soutenir la création de nouveaux bureaux au profit des jeunes universitaires notamment, capables de gérer les grands projets de construction. Au plan local, le ministre rappelle que le nouveau code de la commune, récemment adopté, accorde plus de prérogatives aux élus locaux qui, à leur tour, contribuent au développement de la culture urbanistique au niveau de leurs localités. A cet égard, le ministre a affiché la volonté des pouvoirs publics à mettre fin à la distribution aléatoire des terrains et à la construction anarchique qui gangrènent le tissu urbain.