Photo : Horizons. La ville d'Oran abritera du 2 au 4 mars 2010 un colloque international sur Cheïkh Mohieddine Ibn El-Arabi El-Andaloussi, à l'initiative de l'Institut supérieur de management (ISM) Ibn-Sina et du Haut Conseil islamique, a annoncé à Oran le président du HCI, docteur Cheïkh Bouamrane. Cette rencontre, inscrite dans le cadre de la renaissance de la pensée islamique, abordera notamment a précisé M. Bouamrane, lors d'une conférence de presse animée à l'ISM Ibn-Sina, le patrimoine et la pensée du savant soufi Mohieddine Ibn El-Arabi, appelé également Cheïkh Akbar (grand maître) par ses disciples. Le président du HCI a souligné en outre que ce colloque international constitue une opportunité pour mettre en exergue le legs du soufisme scientifique objectif, sa différence du soufisme mythique, et le prolongement de sa pensée chez les savants soufis de l'ère contemporaine. Cette manifestation verra la participation de chercheurs en culture et patrimoine islamique et de spécialistes du soufisme en provenance de divers pays arabes, européens et d'Amérique. Leurs travaux s'articuleront autour de trois axes essentiels, à savoir la relation du Cheïkh Mohieddine Ibn El-Arabi El-Andaloussi avec Sidi Boumediène, l'impact de sa pensée sur les grands soufis du Maghreb arabe, et ses contributions à la vivification de la pensée islamique. Cheïkh Mohieddine Ibn El-Arabi est né en 560 de l'Hégire (1165) en Andalousie et compte parmi les plus grandes figures de l'histoire du soufisme. Son legs est riche d'un nombre important de livres et manuscrits d'ordre religieux et philosophique, tels ceux intitulés "Les conquêtes de La Mecque dans la connaissance des secrets des Malékites", "Les segments de la sagesse", "Les scènes de secrets sacrés et les préludes de lumières divines", "Le livre des croyances", entre autres précieux ouvrages du savant décédé en 638 de l'Hégire (1240). Par ailleurs, le président du HCI a lancé un appel à tous les partenaires concernés pour conjuguer leurs efforts en vue de rassembler les manuscrits historiques témoignant du développement de la civilisation algérienne et de la dimension de ses érudits dans un but d'exploitation scientifique et de protection contre l'oubli. Cheïkh Bouamrane a ajouté, à ce propos, que les manuscrits historiques, dont la plupart relèvent de biens privés, sont une source importante et bénéfique pour la recherche académique chargée des sciences du patrimoine, de la civilisation et de l'histoire. Il a confié que sa dernière tournée à travers plusieurs régions du pays, inscrite dans le cadre des intérêts scientifiques et de la recherche en culture islamique en Algérie, lui a permis de découvrir un riche répertoire de manuscrits "de valeur et parfois rares", au niveau des zaouïas du Sud du pays.