Ibn Arabi et son héritage dans l'histoire du soufisme nord africain » est l'intitulé d'un colloque prévu à Oran les 2, 3 et 4 mars prochains à l'initiative de l'Institut supérieur de management Avicenne (ISMA) sous le patronage du Haut conseil islamique (HCI). Le président de cette institution, Cheikh Bouamrane, en a fait l'annonce hier lors d'un point de presse organisé au sein de cet institut dont les responsables ont également fait appel à la collaboration de l'université représentée par M. Bouzid, directeur d'un laboratoire de recherche. Hormis le patronage, déclare M. Bouamrane, la contribution du HCI concerne essentiellement les aspects scientifiques et les contacts avec les plus grands spécialistes du soufisme à l'échelle mondiale, qu'ils soient musulmans ou non. Le colloque inclut les orientalistes de renom dont les travaux ou les productions seront étudiées mais aussi comparées à celles de leurs homologues des pays musulmans. « Notre souci sera d'étudier comment la pensée d'Ibn Arabi a influencé le soufisme nord africain en proposant une relecture des textes maghrébins », explique M. Bouzid qui tient compte du déclin de l'idjtihad et de la nécessité de séparer le soufisme en tant que savoir des pratiques confrériques ritualisées (domaine de l'anthropologie, selon M. Bouamrane). Le colloque sera l'occasion de faire connaître des soufis algériens dont on ne soupçonne pas l'existence, à l'instar, cite-t-on -en dehors de l'Emir Abdelkader- de Sidi Missoum, de Sidi Mohamed Berslimane, de Sidi Bouabdallah Berrahal mais aussi du Cheikh el Aloui qui a proposé une explication détaillée et minutieuse de l'œuvre d'Ibn Arabi. Le Haut conseil islamique, par la voix de son président, propose une « édition critique » du patrimoine soufi, soumis au préalable à l'appréciation des chercheurs et spécialistes, pour ne retenir que les productions authentiques. Parmi les invités au colloque, les organisateurs ont retenu à titre indicatif : Souad Hakim (Liban), Leila Khelifa (Jordanie), Taha Abderrahmane (Maroc), Abdelbaki Meftah et Mounir Bahadi (Algérie), Lotfi Aïssa et le romancier Abdelouahab Meddeb (Tunisie), Addas Claude et Denis Gril (France), James Morris (Grande Bretagne), Jesus Moréno (Espagne), Mahmoud Erol Kilç (Turquie), Richard Mc Grégor (Canada) et Sachiko Murata (USA).