Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un taux de croissance positif pour l'Algérie sur les deux années 2009 et 2010, selon un rapport publié jeudi. Ce taux de croissance devrait s'établir à 2,1% en 2009 pour remonter à 3,7% en 2010. Ainsi, le FMI maintient pratiquement les mêmes prévisions de croissance pour l'Algérie faites en avril dernier à l'occasion de sa réunion de printemps. La bonne appréciation sur le niveau de croissance en Algérie quoique générale - l'Algérie pouvant assumer la mise en œuvre de tous ses projets sans aucun effet dû à la crise, sur une période de trois années - rejoint aussi les termes d'un récent rapport de la Banque mondiale. Celui-ci a été rédigé par des experts de la Société financière internationale où il est fait état de l'amélioration du climat d'affaires de 2008 à mai 2009 dans les pays du Maghreb tout en observant que «l'Algérie, en ce qui la concerne, a amélioré sa gestion des permis de construction, a abaissé les coûts de transfert de propriété, a diminué les impôts des entreprises et a rendu ses tribunaux plus efficaces». Contrairement à l'Europe et au monde industrialisé frappé de plein fouet par les effets de la croissance, le Fonds note que la croissance sera bonne aussi bien pour les pays d'Afrique que du Moyen-Orient. Le continent noir enregistrera une croissance de 1,7% en 2009 et de 4% en 2010 alors que pour les pays du Moyen-Orient, elle évoluerait au rythme de près de 4,5% en 2010 contre 3,7% estimé en juillet, et 2% en 2009. Le FMI se base ainsi dans ses prévisions dans une perspective de sortie de crise en 2010 avec les premiers signes de reprise avec 3,1% de croissance (contre 2,5% dans les prévisions faites en juillet dernier). Cette reprise de 2010 sera vraisemblablement «tirée par les performances solides des économies asiatiques et une stabilisation ou une reprise modeste ailleurs». Les économies en développement devraient ainsi connaître une croissance beaucoup plus forte (5,1%) que les pays développés (1,3%). Celle de l'Asie en développement (7,3%) contrasterait avec celle des Etats-Unis (1,5%), du Japon (1,7%) et surtout de la zone euro (0,3%). Cela dit, la reprise sera très marquée par des systèmes financiers endommagés, ce qui suppose une lenteur et des contraintes, en particulier en matière d'emploi, où le chômage continuera de monter atteignant un pic à plus de 10% de la population active dans les économies développées».