L'été qui a fait déserter l'Assemblée à la quasi-majorité des élus,n'a pas empêché d'autres de poser des questions, en relation directe avec les préoccupations des citoyens en cette saison. M. BENBOUZID : «IL N'Y AURA PLUS DE COURS L'APRÈS-MIDI AU PRIMAIRE» A une question sur l'organisation des horaires du cycle primaire, le ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, a affirmé que dès l'année prochaine, il n'y aura plus de cours l'après-midi. «Ces heures seront consacrées aux loisirs et aux activités récréatives», a indiqué le ministre. «Nous avons tenu à prendre en compte les doléances des parents et des syndicats qui ont toujours estimé que les programmes étaient trop chargés», a ajouté M. Benbouzid. Toutefois, il a assuré que les connaissances fondamentales ne seront pas touchées. Au sujet de l'intégration des contractuels, il a expliqué que «le gouvernement a exceptionnellement décidé la régularisation de 30 000 situations, même si nous n'avions besoin que 19 000 professeurs». Le ministre pose toutefois des conditions, à savoir l'obtention d'une licence ou un diplôme spécialisé pour la matière afin d'éviter les erreurs du passé. Une commission mixte avec la fonction publique et le ministère des Finances se chargera des aspects pratiques dès la rentrée prochaine. Le problème, à en croire le ministre, ne serait pas les postes budgétaires mais «l'inexistence de postes vacants». Répondant à une question sur l'ampleur de l'analphabétisme qui, selon un député, «touche encore de larges pans de la société, y compris des jeunes», le ministre de l'Education a indiqué que «son secteur n'est pas le seul concerné par ce phénomène mais qu'il travaille en étroite collaboration avec d'autres pour le réduire dans un premier temps». Des échéances sont fixées. Ainsi, il ne touchera que 19,4% de la population à la fin de l'année en cours. «Une nette amélioration», a estimé M. Benbouzid qui révèle que ce taux était de 22,5% en 2005. L'horizon 2015 est retenu par les pouvoirs publics pour l'éradication de l'analphabétisme «qui touche encore beaucoup de femmes et de nomades», a observé le ministre. «LE MEILLEUR BEM DEPUIS LE DEBUT DES REFORMES» Le ministre a affiché sa satisfaction parlant de «record» pour le taux de réussite à cet examen qui dépasse, selon lui, «70%». «Il ne s'agit pas, dit-il, de chiffres seulement mais nous sommes satisfaits sur la qualité des lauréats car plus de 2494 ont obtenu la mention excellent et 24 699 la mention très bien». Le ministre a, par ailleurs, tenu à démentir de manière nette et claire les rumeurs ayant trait aux fuites de sujets lors du dernier Bac. «Il a été organisé dans les normes et ceux qui répandent ces rumeurs malveillantes ne détiennent aucune preuve», affirme-t-il. A ce propos, l'Office des examens et concours a déposé une plainte contre deux journaux. NACER MEHAL : «LA QUALITE DES PRODUCTIONS N'EST PAS UNIQUEMENT LIEE AU FACTEUR DE L'ARGENT» L'amélioration des programmes de la Télévision algérienne n'est pas uniquement tributaire des dotations budgétaires mais aussi de la qualité des producteurs, a affirmé le ministre de la Communication, Nacer Mehal. Tout en assurant qu'il plaiderait pour une augmentation du budget alloué au secteur de la Communication, en prévision de la loi de finances 2012, M. Mehal a indiqué que la Télévision algérienne «qui n'est pas là pour distribuer de l'argent», doit être accompagnée par les producteurs qui sont appelés à «s'engager» avec elle. Il a expliqué, dans ce cadre, que la qualité des productions «n'est pas uniquement liée au facteur de l'argent» mais, a-t-il souligné, elle est tributaire d'autres facteurs, comme la qualité du scénario et de la réalisation. Interrogé sur Radio Coran et ses perspectives de développement par un député du MSP, il répondra que «cette radio thématique, première à être lancée en juillet 1991, a assez de matière pour assurer une programmation H 24. «Nous attendons seulement le matériel qui nous permettra d'augmenter la puissance et la qualité de ses émissions», a affirmé le ministre. «En direction des pays du Sahel, elle émettra sur grandes ondes», a-t-il précisé. Répondant à une question sur la régularisation des journalistes et animateurs cachetiers dans les différentes chaînes de la Radio nationale, il a indiqué que près de 375 cas ont été définitivement réglés, estimant, toutefois, que les postes intermittents existaient dans toutes les chaînes de télévision du monde. Il a assuré, par ailleurs, que les conditions socioprofessionnelles des journalistes seront améliorées, indiquant, à ce titre, qu'il était solidaire de l'approche de ceux qui parlent de la dignité du journaliste algérien. M. BENMERADI : «BEJAIA AURA DEUX NOUVELLES ZONES INDUSTRIELLES» Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements a, dans une réponse à un député du FLN, indiqué que «le ministère a tracé un programme à moyen terme pour l'ouverture de deux zones industrielles dans la wilaya de Bejaia qui s'étaleront sur 320 hectares. Elles sont situées dans les communes de Oued Amizour et El Kseur. YOUCEF YOUSFI : «LES CARRIÈRES NE NUIRONT PLUS À L'ENVIRONNEMENT» Le ministre de l'Energie et des Mines a réaffirmé que la législation régissant les mines interdisait l'exploitation de carrières et de sablières dans les régions humides classées ou se situant tout au long du littoral. Extrapolant le cas d'une carrière située à Sidi Merouane (w. de Skikda), M. Yousfi a été catégorique : «Le ministère a décidé de ne pas octroyer de titre ou d'autorisation d'exploitation dans ces zones». Selon lui, le creusement et l'exploitation de carrières et de sablières sont soumis à des conditions et des normes qui tiennent compte de l'impact de l'infrastructure sur l'environnement et de son éloignement des agglomérations. Par contre, en réponse à la question d'un député du MSP sur des carrières situées au niveau de la commune de Cap Djinet dans la wilaya de Boumerdès, le ministre a fourni une autre explication. «Les fissures des murs constatées au niveau de certaines habitations n'ont pas pour cause les explosions provoquées dans les quatre carrières de la région». A une question d'un député, le ministre a révélé que dans la wilaya d'Alger, seuls 53% des foyers sont reliés au réseau d‘alimentation en gaz de ville. «Ce taux devrait, a-t-il ajouté, atteindre 74% avant 2014, ce qui sera appréciable si on sait que la moyenne nationale se situe à 46%». En marge de la session de l'APN, Yousef Yousfi a estimé que l'accord conclu récemment par Sonatrach et la firme espagnole Gas Natural comportait «des avantages financiers» pour la partie algérienne. Il citera parmi eux l'entrée de Sonatrach dans le capital de Gas Natural et la cession «d'une partie des actifs de Sonatrach dans le gazoduc Medgaz» à la compagnie gazière ibérique. «Chacun a trouvé son intérêt dans cet accord qui a, par ailleurs, mis fin au différend sur les prix du gaz algérien exporté vers l'Espagne. Sonatrach avec son entrée dans le capital de Gas Natural à hauteur de 3,85%, soit un montant de l'ordre de 514,7 millions d'euros, traduit ce que le ministre qualifie de «politique offensive à l'international». Enfin, le ministre a affirmé que «Sonelgaz s'est préparé pour éviter les coupures de courant en cette saison où la consommation augmente du fait de l'usage des climatiseurs». TAYEB LOUH : «PAS DE CREDITS OCCULTES À L'ANSEJ» L'Agence «répondra dans les jours à venir aux allégations d'usage occulte de ces crédits», a annoncé le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale en estimant que «ceux qui colportent ce genre de rumeurs doivent avancer des preuves». Il a réitéré la vocation des ces crédits à travers lesquels l'Etat «apporte son soutien aux jeunes par tous les moyens et leur consacre d'importantes enveloppes financières en vue de leur inculquer la culture d'entrepreneuriat». Le ministre a, par ailleurs, répondu à une question sur les récentes conventions signées entre la CNAS et les cliniques privées spécialisées dans le traitement des maladies du rein. «Ces nouvelles mesures, expliquera-t-il, ne visent qu'à apporter une amélioration au traitement des malades». Il précisera que «ce travail a été accompli en s'appuyant sur des recommandations et indications émises par des spécialistes en urologie». Cette nouvelle réglementation a permis déjà la signature de conventions avec 122 cliniques pour la prise en charge de 6350 malades.