Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, ne doute pas de la capacité des infrastructures du secteur à contenir le nombre de plus de 8 millions d'élèves attendus samedi prochain aux portes des trois paliers du secteur à l'occasion du début officiel de l'année scolaire 2008/2009. La confiance de Benbouzid n'excepte pas le cycle moyen qui accueillera cette année un grand nombre de collégiens du fait du passage des élèves de la 6ème et de la 5ème année primaire. Pour le premier responsable du département de l'éducation, la pression sera conjoncturelle. Il promet une place pédagogique pour chaque élève. L'atout présenté par Benbouzid, qui a présidé les travaux de la conférence nationale des directeurs de l'éducation de wilaya, est «la réception de 383 collèges qui ouvriront leur porte dès le mois de septembre». Benbouzid ajoute que la surcharge ne durera pas longtemps dans le sens où de nouvelles infrastructures seront réceptionnées vers le mois de novembre. Si le déficit en infrastructures est récurrent, il convient de souligner que le déficit en enseignants va s'aggraver davantage pour l'année scolaire qui se prépare. Mais pour le ministre de l'Education, les solutions existent à travers un travail de formation pour lequel un budget important est débloqué par le gouvernement. Inscrivant l'année scolaire 2008/2009 sous le signe de «la qualité pédagogique», le ministre a présenté les nouveautés liées à ce volet, dont l'institutionnalisation de «la remédiation pédagogique» au niveau du cycle primaire. C'est quoi la remédiation pédagogique ? Ce sont des cours de soutien dispensés aux élèves dans les matières essentielles à raison de 2 heures par jour. Le programme d'enseignement au niveau du premier palier connaîtra également d'autres nouveautés. Le nombre d'heures hebdomadaires baissera de 3 heures, en passant de 27 à 24. Les élèves du primaire ne se rendront plus à leur établissement le jeudi contrairement à leurs enseignants qui sont tenus de poursuivre un cycle de formation et de perfectionnement. L'autre nouveauté réside dans l'introduction d'un cours d'une durée de 15 minutes pour l'éducation civique. «Chaque matin, un quart d'heure sera consacré par l'enseignant pour discuter avec les élèves de questions d'ordre divers liées à la vie quotidienne», soutient le ministre. Au niveau du secondaire, le ministre a déclaré que les recalés au bac et dont l'âge ne dépasse pas 18 ans sont autorisés à se réinscrire. A propos des manuels scolaires, le ministre a rassuré la famille de l'éducation en déclarant qu'il n'y aura pas de déficit en manuels scolaires avec 18 millions d'unités en stock. A cet effet, la journée d'information qu'organisera mercredi prochain l'Office national des publications sera consacrée au livre scolaire. Benbouzid s'est montré intransigeant à ce sujet. «Le manuel scolaire est obligatoire», a-t-il dit. Il a par ailleurs instruit les directeurs de wilaya pour qu'ils suivent de très près le processus de distribution de ces manuels. Le ministre fera savoir à l'assistance que «4 millions de manuels scolaires seront distribués gracieusement aux écoliers issus de familles nécessiteuses». Il a également indiqué que 151 titres des manuels ont été révisés. Au sujet des syndicats autonomes, le ministre a tenu un nouveau langage : «Il faut ouvrir les portes aux syndicats sans aucune distinction», suggéra le ministre aux directeurs de wilaya. Et d'ajouter concernant les indemnités que la solution viendra via le traitement global de la question. Il n'a pas en revanche raté l'occasion de rappeler que le concours destiné aux enseignants contractuels ou vacataires est imposé par la loi de la République. A. Y.
Le statut particulier sera au niveau du conseil de gouvernement cette semaine
Le ministre de l'Education nationale a annoncé, hier, en marge des travaux de la conférence nationale des directeurs de l'éducation de wilaya, que le statut particulier de l'enseignant sera remis au cours de cette semaine au niveau du conseil du gouvernement. C'est la première fois que la tutelle compte se pencher sur la question restée sans réponse depuis l'avènement des syndicats autonomes. La nouvelle a été accueillie avec satisfaction par les représentants des différentes organisations syndicales qui attendent depuis longtemps à ce qu'un texte régissant la corporation soit promulgué.