Photo : Horizons. «Nous n'avons pas intérêt à ce que l'EEPAD disparaisse. Il s'agit de notre partenaire qui participe avec nous dans une affaire commune qui nous procure un milliard de dinars par an», a déclaré, ce jeudi, M. Moussa Benhamadi, PDG d'Algérie Télécom, en marge de la convention signée avec El Djazaïr Information Technology (ELIT) filiale du groupe Sonelgaz portant sur la mise en œuvre d'une solution globale d'un réseau Intranet VPN/XDSL sécurisé de 500 sites appartenant à 18 filiales dudit groupe. Il n'a pas manqué de souligner l'importance des efforts consentis par cet opérateur privé dans le lancement de l'Internet en Algérie durant les années 90. Cet opérateur est également derrière le boom des cybercafés qui ont émergé, dit-il, un peu partout dans les grandes villes d'Algérie. Mais l'EEPAD refuse, a-t-il ajouté, de s'acquitter de ses dettes estimées à 3,5 milliard DA non récupérées à ce jour par l'opérateur historique dont le premier responsable persiste et signe pour dire qu'il s'agit d'une affaire purement commerciale. «C'est pourquoi nous n'avons d'autre solution que de mettre fin au service de l'Internet qu'il offrait à ses clients», a-t-il expliqué. Il regrette au passage les désagréments causés aux abonnés. Les agences d'Algérie Télécom ont été d'ailleurs instruites pour reprendre en priorité ces abonnés qui désirent accéder à l'Internet chez l'opérateur public. M. Benhamadi s'est également étalé sur les capacités actuelles de connexion à l'Internet exploitées en commun avec l'EEPAD, précisant le nombre de 700.000 connexions ADSL. Ce qui lui permet de souligner que n'accuse aucun retard dans le domaine de l'accès à ADSL». C'est une question en fait, selon lui, de valorisation du produit qui est «un problème sérieux qui nous préoccupe». Les capacités d'accueil mises actuellement en service par Algérie Télécom sont de l'ordre de 580.000 abonnés, alors que les capacités réelles peuvent aller jusqu'à 800.000 abonnés. «Je souhaite que l'EEPAD reprenne du service», a-t-il insisté. D'ailleurs, une résolution a été adoptée dans ce sens, poursuit-il, par le dernier conseil d'administration d'Algérie Télécom qui qualifie le litige comme «une affaire purement commerciale». Faut-il rappeler que M. Benhamadi s'est exprimé récemment à propos de la proposition faite par l'EEPAD portant sur l'ouverture de son capital au profit d'Algérie Télécom. Il a refusé la prise de participation dans cette entreprise par la transformation des dettes en actions. Pour revenir à la convention signée avec la filiale de Sonelgaz, elle permet l'échange électronique entre les utilisateurs, le partage de l'information (données et documents) et plus généralement la mise en œuvre des différents services rendus possibles grâce à l'évolution des TIC. Coûtant à ELIT quelque 350 millions DA, la solution VPN/XDSL proposée par Algérie Télécom offre toutes les fonctions essentielles au déploiement des réseaux privés virtuels sécurisés, évolutifs et fiables. Cette solution est en effet ouverte et indépendante du support de communication et capable d'intégrer facilement d'autres types de supports comme ADSL, MPLS, VST, LS et WIMAX. La société ELIT est fière d'annoncer, selon son PDG, M. Abdelwahab Boukharouba, ce partenariat «stratégique et durable» entre les deux entreprises publiques. Il a également souligné l'importance de «la confiance mutuelle» qui caractérise cette convention qui porte sur la signature de 19 contrats d'investissement. La conduite de ce projet s'organisera autour d'une charte projet qui est un document fondamental, dit-il, pour sa réussite, en clarifiant les aspects organisationnels et opérationnels de ce projet. Ce dernier sera, si tout va bien, réceptionné en janvier 2010.