Photo : Horizons. Le litige commercial qui oppose Algérie Télécom et l'Etablissement d'enseignement professionnel à distance (Eepad) depuis le mois de septembre semble ne pas trouver d'épilogue. Plusieurs négociations ont eu lieu, mais jusqu'à l'heure actuelle, le conflit dure et perdure. Contacté par nos soins, le président directeur général d'Algérie Télécom, Moussa Benhamadi, a affirmé que «certes, une solution doit être trouvée, l'Eepad a présenté plusieurs propositions mais elles sont unilatérales». Pour M. Benhamadi, les propositions avancées par le provider privé n'arrangent nullement Algérie Télécom. «Afin que le problème trouve le bout du tunnel, l'Eepad devrait au moins payer les redevances de 2009, mais malheureusement les concernés refusent catégoriquement cette solution», a souligné le premier responsable du Groupe Algérie Télécom. M. Benhamadi indique que son entreprise n'a aucune intention de nuire à son client. Il reitère sa position en indiquant que le différend est uniquement «une affaire de créances qui se chiffrent à 3,5 milliards de dinars, soit 350 milliards de centimes». La meilleure solution selon le P-DG est que «l'Eepad s'engage à payer», a-t-il déclaré hier avant d'ajouter qu'«il y a eu deux échéanciers et nous sommes prêts à renégocier cet échéancier, mais la seule chose que nous ne pouvons pas négocier, ce sont les redevances mensuelles». Interrogé sur les devenir des quelque 500 employés du provider privé, M. Benhamadi a répondu par «mettez-vous à la place du gestionnaire, nous payons pour le compte de l'Eepad des abonnements en devises pour les opérateurs étrangers. L'Eepad parle du problème de l'emploi de ses travailleurs, Algérie Télécom vit de ses propres ressources aussi et nous ne recevons pas de subventions». Pour ce qui est de la solution du problème, le premier responsable du groupe Algérie Télécom reste convaincu que «la balle est dans le camp de l'Eepad». Pour sa part, le directeur du provider privé, Nouar Harzallah, a donné espoir aux 40. 000 clients dont 1.600 cybercafés. Contacté au téléphone, le premier responsable de l'Eepad a affirmé que «les négociations sont toujours en cours et que le problème trouvera définitivement son épilogue aujourd'hui ou demain». Selon ses propos, l'établissement a présenté une batterie de propositions et «Algérie Télécom n'a qu'à choisir», M. Harzallah reconnaît qu'Algérie Télécom n'a aucune intention de faire plus de pression ou aller vers la ruine ou la liquidation de son entreprise. Et pour soutenir son affirmation, le directeur de l'Eepad a évoqué le rétablissement de la plate-forme de télé-enseignement «Tarbiatic», est en ligne sur Internet depuis mardi 6 octobre. Pour les abonnés qui se plaignent de la difficulté de se connecter à ces services, M. Harzallah affirme que «cette opération est toujours on line et que les abonnés qui n'ont pas accès ne doivent pas s'affoler et qu'ils doivent vérifier leurs installations».