Photo : Fouad S. L'évaluation de l'accord signé entre le syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) et le ministère de la Santé en date du 20 mai dernier était à l'ordre du jour du Conseil du syndicat réuni en session ouverte depuis le 22 mai. Il ressort de cette évaluation, d'après le communiqué rendu public hier, que le nouveau régime indemnitaire est établi sur le statut de 2009 et non sur celui proposé à l'amendement comme convenu avec la tutelle. A ce titre, le Conseil estime qu'il «est en deçà de ce qui est légitimement dû aux praticiens spécialistes de la santé publique et également en deçà des engagements du ministère de la Santé qui étaient de parvenir à au moins au doublement des salaires». Le Conseil évoque également le traitement discriminatoire dans le régime indemnitaire. A titre d'exemple, la prime d'amélioration des performances plafonnée à 30% est accordée à 40% à d'autres corps. Concernant l'amendement du statut, revendication principale du SNPSSP, le Conseil affirme que sa prise en charge « devient impérative pour remédier aux insuffisances du régime indemnitaire et réhabiliter pleinement dans ses droits le praticien spécialiste de la santé publique. Sachant que les pouvoirs publics se sont engagés à prendre en charge cette revendication avant le 30 juin 2011. «Une échéance dépassée», fera remarquer le Conseil. Pour ce qui est de l'organisation du premier concours de passage au grade de principal, le Conseil national déplore le retard accusé dans sa mise en œuvre malgré l'engagement du ministère de faire débloquer la situation au niveau de la Direction générale de la fonction publique (DGFP). Pour ce qui est de la prime d'intéressement, les membres du Conseil déplorent le gel du projet de sa mise en conformité au niveau de la DGFP. Idem pour le logement de fonction, une revendication qui n'est toujours pas prise « en charge concrètement ». L'autre point soulevé par le Conseil est lié au service civil qui demeure la pomme de discorde entre les syndicats et la tutelle. A ce sujet, on souligne «qu'il n'y a aucune volonté de solutionner cette problématique malgré les propositions du SNPSSP depuis dix ans». Par conséquent, le Conseil national a décidé que «si aucune évolution notable dans la prise en charge de la plateforme de revendications n'est enregistrée d'ici le début du mois de septembre, il sera procédé à la convocation d'assemblées générales locales pour prendre les décisions idoines», conclut le communiqué signé par le président du syndicat, Dr Mohamed Yousfi.