Le Conseil national de l'Union nationale des employés communaux (UNEC), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP), a décidé d'observer une grève nationale les 26, 27 et 28 juillet pour revendiquer la promulgation du statut particulier des communaux et leur régime indemnitaire. «Le ministère de l'Intérieur nous avait assuré que le statut sera promulgué avant la fin juin et que les communaux toucheraient leurs indemnités avant la mi-juillet. Pour le moment, rien n'a été fait. Pour faire accélérer les choses, notre conseil national a décidé d'observer cette grève générale. Nous reviendrons à la charge par une grève générale illimitée dès la rentrée sociale si rien ne se fait», a déclaré, hier, le président de l'UNEC, Azzeddine H'lassa, lors d'une conférence à Alger. Conformément à un précédent accord, le statut particulier des communaux devait être promulgué avant le 31 mars 2011. «Ce délai écoulé, la tutelle avait invoqué l'ancien directeur général de la fonction publique comme facteur de blocage. Cette fois-ci, nous ne connaissons pas la cause du retard. Nous savons, par contre, que les travailleurs sont impatients de voir le nouveau régime indemnitaire avec effet rétroactif depuis janvier 2008», a-t-il dit, affirmant, par ailleurs, que les communaux sont la catégorie la plus lésée parmi les fonctionnaires. Parmi les autres revendications de l'UNEC, il y a la généralisation des indemnités à tous les fonctionnaires des corps communs à hauteur de 40%, par rapport à leur salaire. «Une partie des fonctionnaires des corps communs, classée en dessous de la catégorie 11, touche une indemnité de 25%, par contre, les fonctionnaires classés à la catégorie 11 et plus, perçoivent une indemnité de 40%. C'est injuste», a estimé M. H'lassa. Le conférencier a, par ailleurs, souligné que les gens qui appellent à la grève générale deux jours par semaine au niveau des communes au nom de la SNAPAP ne sont pas affiliés à ce syndicat. «Le Congrès extraordinaire de 2004 avait élu Belcacem Felfoul comme Secrétaire Général. Cependant, l'ancien SG, M. Malaoui, qui n'a pas reconnu sa défaite, agit toujours au nom du SNAPAP malgré une décision de justice», a-t-il expliqué en affirmant que la SNAPAP officielle est capable de geler le travail des communes à 70% au moins.