La classification catégorielle instituée par la nouvelle grille des salaires est insignifiante aux yeux des protestataires. Après l'éducation et les praticiens de la santé publique, le personnel des communes décide d'entamer une grève de deux jours à partir de demain. Les communaux en colère dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail et se disent marginalisés par les pouvoirs publics. «Contrairement aux autres secteurs, le régime indemnitaire des communaux n'est pas encore promulgué. De même que nous ignorons le contenu de notre statut particulier, lequel a été prescrit sans que nous y soyons associés. A cela s'ajoute l'exclusion du personnel des communes et des corps communs des augmentations salariales décidées lors de la dernière tripartite», a fait savoir hier, le président du Conseil national du secteur des communes, Ali Yahia, contacté par téléphone. La classification catégorielle instituée par la nouvelle grille des salaires est jugée «des plus marginale et insignifiante», par notre interlocuteur. Le Conseil national du secteur des communes (Cnsc) affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique(Snapap) compte lancer une grève nationale de deux jours à partir de demain et ce, au niveau de toutes les communes du pays. Ce débrayage sera suivi d'une autre grève renouvelable à compter de la deuxième semaine du mois prochain. En fait, la promulgation du projet de statut particulier des communaux et le régime indemnitaire, la révision de la classification catégorielle des communaux, la revalorisation et l'attribution d'autres primes et indemnités, la revalorisation et l'actualisation de la prime de rendement et le maintien de la retraite sans condition d'âge sont autant de revendications consignées dans la plate-forme de revendications des communaux et des corps communaux. Les primes et indemnités concernant la nuisance, les maladies contagieuses, le travail posté, la femme au foyer, les allocations familiales, le transport, le logement... «Nous faisons partie d'un secteur lésé par le ministère de l'Intérieur», fait remarquer notre interlocuteur, ajoutant que si ce dernier décide de dialoguer, la deuxième grève prévue pour le mois d'avril sera annulée. Les contestataires revendiquent également la revalorisation du point indiciaire afin de garantir un salaire de base digne indexé sur le coût réel de la vie, l'intégration des contractuels en poste, ainsi que la défense des libertés syndicales et le droit de grève. A travers des regroupements régionaux, les communaux s'attelaient hier, aux préparatifs de débrayage à travers des regroupements régionaux. Par ailleurs, un meeting concernant les communes limitrophes d'Akbou s'est tenu hier au niveau de cette localité, apprend-on auprès de notre interlocuteur.